24 mars
Il a à nouveau neigé cette
nuit ! Pas moyen de sortir de l’hiver ! Au jardin, la mangeoire est
prise d’assaut !
Grive musicienne
Mésange charbonnière
Merle noir
Pinson du nord
Verdier
... le couple
Chardonneret élégant
On se tâte, on hésite, mais
l’appel de la nature est le plus fort ! On empile les couches, préparons
des thermos et nous lançons sur les routes enneigées !
En ouvrant les stores ce matin
nous n’avons pu nous empêcher de soupirer « oh » en découvrant la
neige. Mais en arrivant à la rivière c’est un « oh » d’admiration qui
nous échappe devant ce paysage immaculé !
Sur le cours d’eau, le cincle,
indifférent aux conditions hivernales, pêche dans l’eau glacée.
La rivière a encore gonflé. La
plus part des pierres sur lesquelles il se pose sont sous eaux.
Le long de la berge des pouillots
se poursuivent, voletant en tous sens. Rentrés de migration, ils sont tout à
leur recherche de territoire et à leurs amours.
Un martin pêcheur vient de passer,
nous signale un pêcheur. Le couple de bernaches serait en amont nous renseigne
un autre.
Lentement nous progressons le long
de la rivière, attentifs au moindre mouvement. Le chemin enneigé, boueux,
détrempé, ne facilite pas notre progression de bipède lourdement chargés. A
certains moments nous transpirons sous nos couches de vêtements : un
comble !
En repassant à hauteur de la
cabane des pêcheurs, une bonne odeur de viande grillée nous chatouille les
narines. C’est l’heure de l’apéro chez nos amis ! Mais… femmes
interdites ! C’est une histoire d’hommes ! ;0)
Les cincles sautillent d’une
pierre sur une branche. Nous approchons à pas de loup. Visons. Tirons. C’est
dans la boite !
Notre pique-nique (frugal !)
terminé, Luc s’en va surveiller un bout de rivière de sous son affût de toile
de son côté tandis que je m’éloigne du mien. Attendre et espérer !
Assise au milieu d’un bouquet
d’arbres, recouverte de mes filets, je contemple les flots tumultueux.
Le grondement de la chute d’eau et
des remous sur les rochers remplit l’atmosphère et résonne dans l’air glacé. Un
petit coup de vent et des paquets de neige molle tombent lourdement des arbres
autour de moi. Le cincle arrive. Il se pose sur la berge opposée et pèche
quelques larves dont il est friand dans le courant avant de repartir vivement.
Une bergeronnette des ruisseaux fouille le bord de l’eau.
Un troglodyte visite
chaque anfractuosité, chaque cavité, chaque faille entre les pierres moussues
de la rive. Il est sans doute à la recherche du coin idéal où bâtir un de ses
nids.
Pouillot
Le
cincle procède à sa toilette sur une branche morte plus loin au milieu de
l’eau. Je l’observe aux jumelles. Il revient se poser sur un rocher devant moi
mais repart de plus belle.
Un couple de colverts ne se
doutant pas d’être épié, procède à de longues ablutions avant d’entamer une courte
sieste.
Mes doigts et mes orteils
commencent à s’engourdir. Depuis combien de temps suis-je là ? Mystère.
Une racine me rentre dans la fesse. Un premier frisson coure le long de mon
dos… c’est signe que je dois me bouger si je ne veux pas geler sur place. Mais
en même temps je suis si bien ici regardant couler et rebondir sur les pierres
cette eau vive, transparente, refuge de jolies truites !
Il est temps que je retrouve Luc
qui a eu aussi la visite de notre ami cincle et qui lui-même est tout roide de
froid. C’est clopin, clopan, que nous rejoignons la voiture et son confort
douillet.
Cincle plongeur
Colvert
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