mercredi 10 avril 2013


AVRIL



1er avril

Le bois est calme, très calme en cette matinée de pseudo printemps. La journée est pourtant lumineuse mais les températures ne dépassent pas les 6°. Il a encore gelé cette nuit, comme toutes les nuits depuis quelques semaines et le vent soutenu est piquant !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous avançons lentement, tous nos sens en éveil. Peu de chants d’oiseaux, juste quelques mésanges qui se poursuivent dans les branches. La végétation n’a pas l’air de sortir de son sommeil hivernal … et pourtant si ! Les jonquilles tapissent le bois au détour du chemin. Elles dressent frileusement leurs hampes vers le pâle soleil de ce matin.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quelques anémones sylvies   les accompagnent. Elles sont toutes petites, recroquevillées de froid….enfin c’est comme cela que je les vois ! ;0)
 
 
Anémone sylvie (Anemone nemorosa)
 
Plus loin de jeunes pousses percent la couche des feuilles mortes : de l’ail des ours ! Il suffit de froisser une feuille entre les doigts pour que ce dégage le parfum puissant de la plante. J’en cueille quelques poignées pour en faire un pesto qui va parfumer tous nos plats de la bonne saison!
Sur un talus c’est un tapis de pervenches qui offre au regard ces jolies coroles bleues-violettes.
 
Petite Pervenche (Vinca minor)
 
 
Et sur une vieille souche des « fleurs » de mousses ondulent au vent.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au loin le tambourinage d’un pic résonne dans l’air glacial de la matinée. Enfin un signe de printemps chez les oiseaux. Au sommet d’un hêtre, un large nid attire l’attention, peut-être celui d’une buse ? En voilà justement une, très blanche qui traverse le ciel en miaulant. Peut-être la locataire du lieu…
 
 
 
 
Buse variable (Buteo buteo)
 
Mine de rien nous découvrons d’autres oiseaux, plus ou moins discrets qui s’activent dans les arbres : un grimpereau, une sitelle, les habituelles mésanges et … la surprise du jour : un pic mar ! Nous l’observons, sautillant sur les hautes branches d’un arbre, criant au soleil sa rage de vivre, sa calotte rouge  se détachant sur le gris du bois.
 
Sitelle torchepot (Sitta europaea)
 

 
 
 
 
Pic Mar (Dendrocopos medius)
 
 
 
 
 
Dans les mares qui s’étalent sur le chemin, des grappes d’œufs de grenouilles flottent entre deux eaux. Sont-ils encore vivants ? Ceux qui affleurent à la surface doivent avoir gelé durant ces dernières nuits glaciales.
 
 
 
 
Tout-à-coup je distingue une forme figée entre les troncs : un chevreuil ! Un beau brocard nous fixe, cherchant à définir ce qu’il a entendu, c’est-à-dire nous.  Nous nous figeons, épaulons notre appareil photo et tirons rapidement quelques clichés. Il finit par s’enfuir en grands bonds gracieux.
 
Chevreuil (Capreolus capreolus)
 
 
 
 
Sur le chemin du retour c’est un faisan et sa poule qui nous permettent de déclencher une dernière fois.
 
Faisan de Colchide (Phasianus colchicus)
 
 
Les plaisirs du bois....
 
 






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