mercredi 15 janvier 2014


24 septembre

Même heure, même endroit, même attente matinale. Sur l’étang, une chape de brume nous cache tout. Sur la prairie, seul le haut des buissons et des arbres émerge de l’épaisse couche cotonneuse. Une lueur orangée à l’est annonce l’aube mais lune et étoiles sont encore bien présentes.
Soudain un bruit de course nous parvient assourdi. Aux jumelles, j’aperçois vaguement la tête d’une biche, puis les bois d’un cerf mais très vite ils sont engloutis par le brouillard.
Des brames s’élèvent devant nous, derrière l’étang et plus loin encore. Même derrière nous ! Mais aucune bête ne sort. Le soleil commence à pointer sur l’horizon pour très vite s’élancer dans le ciel. Sa chaleur estompe peu à peu la brume. Etangs et prairies nous apparaissent enfin. Vides !
Nous nous rabattons donc sur les insectes prisonniers de la rosée et de ce magnifique lever de soleil. Faute de cerf….





 Martin pêcheur (Alcedo atthis)


 Hérons cendrés (Ardea cinerea)



 Mante religieuse (Mantis religiosa)








 Leste verdoyant (Lestes virens)








Sauterelle

M. et moi enchaînons sur Picadon et le chemin des Essarts pour une matinée « macro ». Luc et St. font La Sous.

Procris (Coenonympha pamphilus)

 Epeire fasciée (Argiopebbruennichi)

 Leste verdoyant (Lestes virens)




 Aeschne mixte (Aeshna mixta)


 Rouge gorge familier (Erithacus rubecula)


 Buse variable (Buteo buteo)


Mégère (Lasiommata megera)

Sur le chemin, la jeune renarde (on trouve que l’animal à un côté féminin… ;0) ) mulote dans la même prairie qu’il y a deux jours !




Renard (Vulpes vulpes)

18h. La chaleur est écrasante. Le soleil darde ses rayons sur la campagne écrasée par la chaleur. Nous transpirons sous nos tenues « camos ». Cachés derrière une haie de ronces et de pruneliers, nous scrutons la prairie devant nous. St. y découvre un beau cerf qui longe le bois tout dans le fond. Il avance calmement et s’enfonce dans la végétation haute de la queue d’étang. Il y disparaît. Il doit s’être couché au frais dans cette parcelle marécageuse. Nous, on dégouline !
Une bande d’une cinquantaine de bernaches du Canada vient de se poser dans l’herbe de l’autre côté de l’étang. Elles vont y passer la nuit. Sur un piquet, un balbuzard pêcheur attend. Une rainette perchée sur une ronce prend le soleil. Et toujours cette chaleur accablante !
Un brame finit par s’élever dans l’air chaud. Devant nous. Depuis le bois. Le seigneur des lieux se réveille ! Les raires montent de plus en plus rapidement, forts, rauques… Au bout d’une demi-heure le cerf que nous avions « perdu » dans les hautes herbes se redresse. Il frotte ses bois dans la terre, les relève, enguirlandés de végétation. Il brame … silencieusement. Il semble hésiter mais les mugissements de l’autre semblent l’impressionner. Il se met à trotter, puis à galoper vers la haie opposée. Il fuit. Un arrêt devant la clôture, un regard en arrière, puis d’un bond léger il franchit le barbelé qui le sépare du bois dans lequel il disparaît. Cela valait la peine de cuire un peu sous le soleil !

 Sympetrum

 Rainette verte (Hyla arborea)



 Chenille de Trident (Triaena tridens)

 Cerf élaphe (Cervus elaphus)













Au retour, une grande prairie, une famille chevreuil (un couple et deux jeunes) et une biche qui pait. Un cerf sort du bois, se précipite sur la biche qu’il ramène avec lui à l’abri des grands arbres sous l’œil indifférent des chevreuils.


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