24
septembre
Même
heure, même endroit, même attente matinale. Sur l’étang, une
chape de brume nous cache tout. Sur la prairie, seul le haut des
buissons et des arbres émerge de l’épaisse couche cotonneuse. Une
lueur orangée à l’est annonce l’aube mais lune et étoiles sont
encore bien présentes.
Soudain
un bruit de course nous parvient assourdi. Aux jumelles, j’aperçois
vaguement la tête d’une biche, puis les bois d’un cerf mais très
vite ils sont engloutis par le brouillard.
Des
brames s’élèvent devant nous, derrière l’étang et plus loin
encore. Même derrière nous ! Mais aucune bête ne sort. Le
soleil commence à pointer sur l’horizon pour très vite s’élancer
dans le ciel. Sa chaleur estompe peu à peu la brume. Etangs et
prairies nous apparaissent enfin. Vides !
Nous
nous rabattons donc sur les insectes prisonniers de la rosée et de
ce magnifique lever de soleil. Faute de cerf….
Martin pêcheur (Alcedo atthis)
Hérons cendrés (Ardea cinerea)
Mante religieuse (Mantis religiosa)
Leste verdoyant (Lestes virens)
Sauterelle
M.
et moi enchaînons sur Picadon et le chemin des Essarts pour une
matinée « macro ». Luc et St. font La Sous.
Epeire fasciée (Argiopebbruennichi)
Leste verdoyant (Lestes virens)
Aeschne mixte (Aeshna mixta)
Rouge gorge familier (Erithacus rubecula)
Buse variable (Buteo buteo)
Mégère (Lasiommata megera)
Sur
le chemin, la jeune renarde (on trouve que l’animal à un côté
féminin… ;0) ) mulote dans la même prairie qu’il y a deux
jours !
Renard (Vulpes vulpes)
18h.
La chaleur est écrasante. Le soleil darde ses rayons sur la campagne
écrasée par la chaleur. Nous transpirons sous nos tenues « camos ».
Cachés derrière une haie de ronces et de pruneliers, nous scrutons
la prairie devant nous. St. y découvre un beau cerf qui longe le
bois tout dans le fond. Il avance calmement et s’enfonce dans la
végétation haute de la queue d’étang. Il y disparaît. Il doit
s’être couché au frais dans cette parcelle marécageuse. Nous, on
dégouline !
Une
bande d’une cinquantaine de bernaches du Canada vient de se poser
dans l’herbe de l’autre côté de l’étang. Elles vont y passer
la nuit. Sur un piquet, un balbuzard pêcheur attend. Une rainette
perchée sur une ronce prend le soleil. Et toujours cette chaleur
accablante !
Un
brame finit par s’élever dans l’air chaud. Devant nous. Depuis
le bois. Le seigneur des lieux se réveille ! Les raires montent
de plus en plus rapidement, forts, rauques… Au bout d’une
demi-heure le cerf que nous avions « perdu » dans les
hautes herbes se redresse. Il frotte ses bois dans la terre, les
relève, enguirlandés de végétation. Il brame … silencieusement.
Il semble hésiter mais les mugissements de l’autre semblent
l’impressionner. Il se met à trotter, puis à galoper vers la haie
opposée. Il fuit. Un arrêt devant la clôture, un regard en
arrière, puis d’un bond léger il franchit le barbelé qui le
sépare du bois dans lequel il disparaît. Cela valait la peine de
cuire un peu sous le soleil !
Rainette verte (Hyla arborea)
Chenille de Trident (Triaena tridens)
Cerf élaphe (Cervus elaphus)
Au
retour, une grande prairie, une famille chevreuil (un couple et deux
jeunes) et une biche qui pait. Un cerf sort du bois, se précipite
sur la biche qu’il ramène avec lui à l’abri des grands arbres
sous l’œil indifférent des chevreuils.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire