jeudi 17 octobre 2013



17 juillet


6 heures. En route pour la Petite Camargue alsacienne ! En grimpant le Markstein nous croisons quelques cervidés et chamois. Magie du petit matin ! Le soleil vient juste de se lever mais il fait un peu nuageux.

Chamois (Rupicapra rupicapra)



Sur place (frontière Franco-suisse) nous retrouvons le milieu des étangs et des marais que nous apprécions particulièrement.

Premier observatoire. Nous nous installons silencieusement sur les bancs de bois et fouillons de nos jumelles les étendues marécageuses qui s’étendent devant nos yeux.

Deux chevaliers culblancs se poursuivent tandis que le merle fait ses emplettes : chenilles, papillons, insectes…. Un martin pêcheur affairé passe et repasse, flèche turquoise, s’arrêtant un court instant sur la branche d’un saule. Une aigrette garzette, élégante dans son costume blanc, bas noirs et escarpins jaunes, se pose nonchalamment sur la rive. Mais le plus étonnant c’est ce blongios en vol que nous verrons trois fois ! Cette année, nous sommes abonnés au blongios volant ! Pas moyen de photographier cet oiseau rare et furtif autrement.




 Foulque macroule (Fulica atra)


 Chevalier culblanc (Tringa ochropus)




 Merle noir (Turdus merula)


Gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus)
 
Aigrette garzette (Egretta garzetta)
 




 Blongios nain (Ixobrychus minutus)


Sur le chemin de halage un jeune pic épeiche grimpe le long d’une branche morte à la recherche de sa nourriture composée d’insectes xylophages et de graines. Nous l’observons, sautillant de branches en branches, s’appuyant sur ses rectrices qui lui permettent de se tenir verticalement.

 Pic épeiche (Dendrocopos major)





Deuxième observatoire. Vue plus étroite sur un bras de rivière. La végétation haute réduit notre visibilité. Un martin pêcheur plonge juste devant nous mais, au sortir de l’eau, il file et disparaît à notre vue.




Troisième observatoire. Une immense plaine humide s’étend à nos pieds, cernée de hauts arbres. Les branches dénudées de ces géants  morts servent de perchoir aux échassiers (hérons, aigrettes) ainsi qu’aux rapaces (milans, faucons, buses…) et même au farouche loriot ! Ce qui nous permet pour une fois de l’observer. Même de loin, c’est un plaisir rare que nous savourons. Cet oiseau jaune vif et noir est passé maître dans l’art de se dérober à la vue de ceux qui le cherchent ! Son sifflement sonore trahi sa présence mais malgré sa livrée pimpante il reste la plupart du temps caché sous les frondaisons. 




 Héron cendré (Ardea cinerea)


 Loriot d'Europe (Oriolus oriolus)




 Faucon hobereau (Falco subbuteo)





Sur les buissons et épineux qui parsèment cette zone marécageuse un couple de pies grièches écorcheurs chassent les insectes qui composent son ordinaire. Un bruant des roseaux qui ose se permettre de s’approcher de leur territoire est expulsé vite fait ! Non mais… Le juvénile observe son père et engrange les informations.

 Pie grièche écorcheur (Lanius collurio)




 ... avec un jeune.









Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus)


Haut dans le ciel un faucon hobereau transfère la proie qu’il tient dans ses serres à son compagnon en plein vol. Ce dernier va la déguster haut perché !

Une grive et une merlette viennent tour à tour cueillir les baies noires d’un cornouiller sanguin.

Grive musicienne (Turdus philomelos) sur un cornouiller sanguin (Cornus sanguinea)
 





 Merlette (Turdus merula)










Une grosse touffe de marjolaine sauvage attire une foule de papillons : des Myrtils qui dégustent le nectar de ces odorantes fleurs roses.

 Myrtils (Maniola jurtina) sur de la Marjolaine sauvage (Origanum vulgare)

Quatrième observatoire. Cette fois nous nous trouvons assis au ras de l’eau, devant un beau grand étang cerné de haies. Un ilot nous fait face et sur notre droite une multitude de troncs morts s’élève dans l’eau turquoise. Une armée de soldats de bois prisonniers des eaux qui contemplent leur reflet à l’infini. Ils servent de perchoir au martin pêcheur qui scrute l’onde attendant le petit poisson qui lui servira de dîner.









 Martin pêcheur (Alcedo atthis)










Un groupe de grives litornes vole en tous sens. Elles semblent bien excitées !

Une famille cygne vient faire sa toilette juste devant nous. Si près que nous ne pouvons les photographier qu’en partie. Quel travail minutieux ! Ils y passent un temps fou ! Chaque plume est lissée, peignée, rangée.  Ils s’ébrouent, se secouent faisant gicler  des myriades de gouttes d’eau. Impressionnants oiseaux !

Grive litorne (Turdus pilaris)
 
  
Cygne tuberculé (Cygnus olor)
 

























































Cinquième observatoire. Cette fois nous sommes en hauteur. Nous surplombons une grande prairie qui borde un étang. Celui-ci s’étale au milieu de la verdure  et se perd dans une belle roselière. Sur notre gauche un autre étang enfermé par un anneau d’arbres et de buissons touffus où rien ne se montre.
Devant nous par contre la vie jaillit de partout. Une grande aigrette pêche à côté d’une aigrette garzette. L’occasion de comparer ces deux beaux échassiers blancs qui diffèrent par leur taille et la couleur de leur bec. Impossible de les confondre. 




Aigrette garzette et Grande Aigrette (Egretta garzetta & Egretta alba)
 



Dans le ciel, un héron pourpré vole majestueusement. Un vanneau huppé chasse vigoureusement deux milans noirs qui se sont aventurés au-dessus du site. Il doit avoir des bébés qu’il cache au milieu de cette végétation dense. Une famille d’oies à tête barrée déambule parmi les hautes herbes tandis qu’une bagarre éclate dans la troupe d’oies cendrées. Envolée de plumes, d’ailes, de becs au milieu de gerbes d’eau. Canards et foulques barbotent entre les tiges des plantes aquatiques pendant que le héron cendré immobile, en bord de roselière, guette sa proie…. La vie de l’étang telle que nous l’aimons, diversifiée, animée et toujours passionnante.

 Oie à tête barrée (Anser indicus)



 ... dérangeant un vanneau huppé (Vanellus vanellus)


 Oie cendrée (Anser anser)












Tout-à-coup une chevrette et son faon émergent d’entre les plantes. La mère prudente, inspecte les environs, son faon collé à ses basques. Ils avancent doucement quand subitement ils prennent la fuite. En quelques bonds gracieux ils disparaissent à l’abri de la roselière. Qu’est-ce qui a bien pu les effrayer ? De notre hauteur nous ne voyons rien qui aurait pu causer cette course éperdue….


















 Chevreuil (Capreolus capreolus)


D’observatoires en mares, entre haies et sous-bois, au milieu des fleurs et des papillons, nous musons toute la journée au gré de notre fantaisie dans cette superbe Petite Camargue, la bien nommée car en fin de journée nous sommes assaillis par une multitude de moustiques voraces ! ;0) 






 Coronille bigarrée (Securigera varia)




Héron cendré









Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum)
 



Nénuphar blanc (Nymphea alba)


 Petit nénuphar (Hydrocharis morsus-ranae)

Utriculaire commune (Utricularia vulgaris)
 

 Naïade aux yeux rouges (Erythromma najas) sur renoncule



Nénuphar jaune (Nuphar lutea)
 

 Carte géographique (Araschnia levana)


Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum)

 Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia)



Tristan (Aphantopus hyperantus)
 
 Oeillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum)


 Petit sylvain (Limenitis camilla)




 Aeschne isocèle (Aeshnea isoceles)







Agrion à larges pattes (Platycnemis pennipes)
 
 Piéride du navet (Pieris napi)


 Myrtil (Maniola jurtina)


 Azuré commun (Polyommatus icarus)


 Pisaure (Pisaura mirabilis)






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