15 juillet
Il est 3h30 quand le réveil
sonne. Nous nous équipons rapidement et prenons la route du Markstein. Au fur
et à mesure de l’ascension nous découvrons à la lueur des phares quelques
biches qui broutent l’herbe du bas côté, indifférentes à la voiture. Arrivés au sommet, nous
récupérons notre amie qui nous guide vers la montagne au pied de
laquelle nous laissons la voiture. Il fait frisquet ce matin (12°). Le ciel
commence à s’éclaircir. Nous entamons l’ultime grimpette par un sentier qui
s’enfonce dans la hêtraie. Quelques oiseaux entament leurs premiers chants.
Nous progressons silencieusement, l’un derrière l’autre, dans cet étroit chemin
qui monte vers le sommet, attentifs à regarder où nous mettons les pieds et
économisant notre souffle. A peine arrivons nous à découvert que nous
apercevons quelques silhouettes sombres qui se détachent sur la ligne
d’horizon. Nos premiers chamois !
Peu farouches, ils nous regardent
arriver et reprennent leurs jeux. Nous les contournons et nous assoyons à flanc
de montagne, au milieu des chaumes dont ils se délectent. Là, nous attendons,
nous observons. Certains de ces sympathiques animaux broutent l’herbe parfumée,
croquant une fleur de gentiane au passage (ils en raffolent et quasi toutes les
fleurs sont étêtées !). Les jeunes jouent, simulent des combats, partent
dans des courses éperdues, dégringolant la pente avec une agilité
déconcertante. Ils nous évitent habilement gardant toujours une distance
minimale de sécurité. La montagne résonne de leurs galops joyeux.
Petit-à-petit le soleil se lève,
prend de la hauteur et éclaire ce paysage magnifique d’une chaude lumière
dorée. Nous passons trois heures à les regarder vivre.
Au fur et à mesure que le jour croit ils
descendent vers la quiétude des sous-bois et laissent la prairie dégagée aux
randonneurs qui parcourent les sommets
en tous sens.
Chamois (Rupicapra rupicapra)
Entre deux chamois....
Pipit (Anthus sp.)
Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros)
Merle à plastron (Turdus torquatus)
Eblouis par ce spectacle nous
repartons à l’assaut d’un autre sommet qui nous permet d’admirer toute la
majesté de leur immense territoire. Quand nous voyons l’effort que nous devons
faire pour progresser sur cette pente nous ne sommes que plus admiratifs de
leur agilité !
Bruant jaune (Emberiza citrinella)
Laiteron des Alpes (Lactuca alpina)
Silène enflée (Silene vulgaris)
Procris (Coenonympha pamphilus) sur renouée bistorte (Polygonum bistorta)
Petite Tortue (Aglais urticae) sur Arnica (Arnica montana)
Moiré (Erebia sp.)
Succise (Succisa sp.)
Après une sieste réparatrice nous
repartons en billebaude près de la rivière, non loin du gîte, où nous nous installons. Luc scrute
les pierres, les prairies, les chemins. Moi, je mets à jour mes notes quand
tout-à-coup un beau brocard sort du bois et vient paître l’herbe tendre de la
prairie fraichement fauchée où je suis assise. Nous sommes à bon vent et comme
je suis entourée de hautes herbes il ne me voit pas. Luc derrière moi est
planqué contre un gros tronc. Le bruit du déclenchement de nos appareils
l’intrigue. Il nous fixe entre deux bouchées. Au bout de quelques longues
minutes, en quelques bonds gracieux il regagne le sous-bois, lançant au passage
un aboiement signifiant qu’il n’est pas dupe d’une présence potentiellement
dangereuse.
Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria)
Plantain lancéolé (Plantago lanceolata)
Chevreuil (Capreolus capreolus)
Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria)
Plantain lancéolé (Plantago lanceolata)
Chevreuil (Capreolus capreolus)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire