mercredi 9 octobre 2013


15 juillet

Il est 3h30 quand le réveil sonne. Nous nous équipons rapidement et prenons la route du Markstein. Au fur et à mesure de l’ascension nous découvrons à la lueur des phares quelques biches qui broutent l’herbe du bas côté, indifférentes à la voiture. Arrivés au sommet, nous récupérons notre amie qui nous guide vers la montagne au pied de laquelle nous laissons la voiture. Il fait frisquet ce matin (12°). Le ciel commence à s’éclaircir. Nous entamons l’ultime grimpette par un sentier qui s’enfonce dans la hêtraie. Quelques oiseaux entament leurs premiers chants. Nous progressons silencieusement, l’un derrière l’autre, dans cet étroit chemin qui monte vers le sommet, attentifs à regarder où nous mettons les pieds et économisant notre souffle. A peine arrivons nous à découvert que nous apercevons quelques silhouettes sombres qui se détachent sur la ligne d’horizon. Nos premiers chamois !

Peu farouches, ils nous regardent arriver et reprennent leurs jeux. Nous les contournons et nous assoyons à flanc de montagne, au milieu des chaumes dont ils se délectent. Là, nous attendons, nous observons. Certains de ces sympathiques animaux broutent l’herbe parfumée, croquant une fleur de gentiane au passage (ils en raffolent et quasi toutes les fleurs sont étêtées !). Les jeunes jouent, simulent des combats, partent dans des courses éperdues, dégringolant la pente avec une agilité déconcertante. Ils nous évitent habilement gardant toujours une distance minimale de sécurité. La montagne résonne de leurs galops joyeux.

Petit-à-petit le soleil se lève, prend de la hauteur et éclaire ce paysage magnifique d’une chaude lumière dorée. Nous passons trois heures à les regarder vivre. 
Au fur et à mesure que le jour croit ils descendent vers la quiétude des sous-bois et laissent la prairie dégagée aux randonneurs qui  parcourent les sommets en tous sens.

 Chamois (Rupicapra rupicapra)











































































Entre deux chamois....

 
 Pipit (Anthus sp.)

Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros)





 Merle à plastron (Turdus torquatus)




Eblouis par ce spectacle nous repartons à l’assaut d’un autre sommet qui nous permet d’admirer toute la majesté de leur immense territoire. Quand nous voyons l’effort que nous devons faire pour progresser sur cette pente nous ne sommes que plus admiratifs de leur agilité !




 Bruant jaune (Emberiza citrinella)

 Laiteron des Alpes (Lactuca alpina)

 Silène enflée (Silene vulgaris)

 Procris (Coenonympha pamphilus) sur renouée bistorte (Polygonum bistorta)

 Petite Tortue (Aglais urticae) sur Arnica (Arnica montana)

 Moiré (Erebia sp.)


Succise (Succisa sp.)


Après une sieste réparatrice nous repartons en billebaude près de la rivière, non loin du gîte, où nous nous installons. Luc scrute les pierres, les prairies, les chemins. Moi, je mets à jour mes notes quand tout-à-coup un beau brocard sort du bois et vient paître l’herbe tendre de la prairie fraichement fauchée où je suis assise. Nous sommes à bon vent et comme je suis entourée de hautes herbes il ne me voit pas. Luc derrière moi est planqué contre un gros tronc. Le bruit du déclenchement de nos appareils l’intrigue. Il nous fixe entre deux bouchées. Au bout de quelques longues minutes, en quelques bonds gracieux il regagne le sous-bois, lançant au passage un aboiement signifiant qu’il n’est pas dupe d’une présence potentiellement dangereuse.



 Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria)

Plantain lancéolé (Plantago lanceolata)

 Chevreuil (Capreolus capreolus)


















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