17 septembre
Il pleut doucement sur la Brenne ce matin. L’herbe mouillée
étouffe nos pas. Tout-à-coup, dans le sous-bois à côté de nous, un grand bruit
de branches brisées et une course éperdue traduisent la présence d’un
cervidé ! Nous avons sursauté !
Dans la prairie suivante, une biche et son faon déambulent
à l’orée du bois.
Biche suitée (Cervus elaphus)
Un chevreuil traverse l’allée en bondissant.
Plus loin, Luc découvre un beau cerf entouré de six biches
et faons. Le cerf brame, les biches broutent. Parfois il en course une qui
l’évite adroitement. Un quart d’heure plus tard tout ce petit monde rentre dans
le bois !
Un chevreuil passe en gambadant bientôt suivi par un renard
qui longe prudemment la lisière. Il a la queue noire. Celui d’hier l’avait
rousse !
Renard roux (Vulpes vulpes)
Nous reprenons notre route. Il pleut de plus en plus. Nous
sommes seuls à fouler ces chemins que nous connaissons toujours mieux au fil
des années.
Subitement, dans les taillis qui bordent le sentier, un
bruit de bois attire notre attention. Au milieu des buissons et des jeunes
arbres j’aperçois les pointes d’une ramure. La bête la secoue, la frotte contre
les branches des bouleaux, s’arrête et recommence. D’un coup l’animal jaillit
du fourré droit vers nous ! Il nous voit, et d’un coup de rein modifie sa
trajectoire. Nous avons été surpris par cet énorme cerf (un cerf à cinq mètre
est toujours énorme !) et la puissance qu’il dégage que nous n’avons pris
aucun cliché ! Quelle poussée d’adrénaline !
A peine remis de nos émotions, voilà à nouveau les mêmes
bouleaux secoués vigoureusement par une ramure. Mais cette fois l’animal ne
sort pas. Ils sont en fait deux à se toiser, se mesurer par ces démonstrations
de force.
Nous rejoignons le plus vite possible la prairie de l’autre
côté du bois mais n’apercevons au loin qu’un cerf qui s’éloigne paisiblement.
Les deux autres ont disparus.
Au retour, les brames qui résonnent encore nous poussent à
retourner à l’endroit où Luc a vu la petite harde ce matin.
C’est trempés que nous rebroussons chemin mais heureux de
tous ces moments passionnants que nous venons de vivre !
En soirée nous changeons d’endroit. Nous rejoignons un
étang presque à sec. Assis sur les marches à côté de la bonde nous sommes comme
au théâtre. Nous attendons. Le soleil se couche et illumine la scène d’une
belle lumière dorée.
Dans le fond à droite, apparaissent deux biches et un
faon….suivis par un beau cerf qui brame. Il mène les bêtes au centre de l’arène,
les abandonne et part au petit trot de l’autre côté. Il revient poussant devant
lui cinq autres bêtes qu’il conduit auprès des premières. Entre deux il lance
de longs raires puissants ! Mais ce n’est pas fini ! Toujours au
petit trot il disparaît à nouveau dans la roselière et revient avec une
neuvième bête. Il n’a cesse de rassembler son harpail et de lancer à la nuit tombante
ses brames rauques et forts ! Quel spectacle ! Magique !
Très belles séries!
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