mardi 17 octobre 2017


17 septembre

Il pleut doucement sur la Brenne ce matin. L’herbe mouillée étouffe nos pas. Tout-à-coup, dans le sous-bois à côté de nous, un grand bruit de branches brisées et une course éperdue traduisent la présence d’un cervidé ! Nous avons sursauté !

Dans la prairie suivante, une biche et son faon déambulent à l’orée du bois.

Biche suitée (Cervus elaphus)

Un chevreuil traverse l’allée en bondissant.
Plus loin, Luc découvre un beau cerf entouré de six biches et faons. Le cerf brame, les biches broutent. Parfois il en course une qui l’évite adroitement. Un quart d’heure plus tard tout ce petit monde rentre dans le bois !














Un chevreuil passe en gambadant bientôt suivi par un renard qui longe prudemment la lisière. Il a la queue noire. Celui d’hier l’avait rousse !

 Chevreuil (Capreolus capreolus)

 Renard roux (Vulpes vulpes)





Nous reprenons notre route. Il pleut de plus en plus. Nous sommes seuls à fouler ces chemins que nous connaissons toujours mieux au fil des années.
Subitement, dans les taillis qui bordent le sentier, un bruit de bois attire notre attention. Au milieu des buissons et des jeunes arbres j’aperçois les pointes d’une ramure. La bête la secoue, la frotte contre les branches des bouleaux, s’arrête et recommence. D’un coup l’animal jaillit du fourré droit vers nous ! Il nous voit, et d’un coup de rein modifie sa trajectoire. Nous avons été surpris par cet énorme cerf (un cerf à cinq mètre est toujours énorme !) et la puissance qu’il dégage que nous n’avons pris aucun cliché ! Quelle poussée d’adrénaline !
A peine remis de nos émotions, voilà à nouveau les mêmes bouleaux secoués vigoureusement par une ramure. Mais cette fois l’animal ne sort pas. Ils sont en fait deux à se toiser, se mesurer par ces démonstrations de force.
Nous rejoignons le plus vite possible la prairie de l’autre côté du bois mais n’apercevons au loin qu’un cerf qui s’éloigne paisiblement. Les deux autres ont disparus.





Au retour, les brames qui résonnent encore nous poussent à retourner à l’endroit où Luc a vu la petite harde ce matin.

 L’endroit est désert mais très vite arrivent deux daguets et un jeune six cors. Ils paissent calmement avant de jouer à se poursuivre, à simuler des combats…des gamins excités qui s’entraînent à devenir grands !













C’est trempés que nous rebroussons chemin mais heureux de tous ces moments passionnants que nous venons de vivre !


En soirée nous changeons d’endroit. Nous rejoignons un étang presque à sec. Assis sur les marches à côté de la bonde nous sommes comme au théâtre. Nous attendons. Le soleil se couche et illumine la scène d’une belle lumière dorée. 

Dans le fond à droite, apparaissent deux biches et un faon….suivis par un beau cerf qui brame. Il mène les bêtes au centre de l’arène, les abandonne et part au petit trot de l’autre côté. Il revient poussant devant lui cinq autres bêtes qu’il conduit auprès des premières. Entre deux il lance de longs raires puissants ! Mais ce n’est pas fini ! Toujours au petit trot il disparaît à nouveau dans la roselière et revient avec une neuvième bête. Il n’a cesse de rassembler son harpail et de lancer à la nuit tombante ses brames rauques et forts ! Quel spectacle ! Magique !



















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