14 septembre
Il y a des sons qui ont le pouvoir de nous électriser. Le
brame en est un.
Imaginez…le calme de cette campagne composée de prairies
immenses, de bois, de nombreux étangs, de brande…
La lumière dorée de cette fin
de journée illumine cette nature si paisible. Les bruyères ourlent de violet le
bord des chemins. Quelques chevreuils batifolent. Une troupe de biches, de
faons et de daguets traversent l’allée devant laquelle je me suis arrêtée. Ils
broutent. Une biche (la meneuse) relève la tête, tend les oreilles, hume l’air…
elle surveille, tous sens aux aguets. Plus loin dans une prairie, une autre
biche fait de même…
Bruyère (Calluna vulgaris)
Chevreuils (Capreolus, capreolus)
Cerf élaphe (biches, faons, daguets, cerfs) (Cervus elaphus)
Un brame lointain s’élève dans l’air tiède. Un frisson me parcours l'échine! Très vite, le raire est suivi
de nombreux autres. Ils se répondent. Ils s’amplifient, rauques,
puissants. Quelle émotion de retrouver ces cris caverneux qui chaque année en cette saison résonnent dans la nuit.
Deux jeunes mâles encore trop juvéniles pour participer à cette
grand messe paissent côte-à-côte.
Au loin dans la nuit tombante j’aperçois un grand boisé
frottant ses bois dans l’herbe. Les mottes de terre volent. Il brame longuement
le mufle tendu vers le ciel. Mais la nuit a pris possession des lieux et les
moustiques passent à l’attaque…il est temps de rentrer et de laisser les cerfs
à leurs amours nocturnes !
Dans le ciel orangé la silhouette de cigognes noires se
découpe en ombre chinoise.
😀😀😀
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