mardi 15 novembre 2016


6 octobre


Traverser la rivière dans le noir par 4° reste une épreuve mais la beauté du ciel qui se teinte de rose et découpe la silhouette des grands arbres me comble ! Le niveau d’eau a monté, mon îlot s’est rétrécit. Petit-à-petit la lumière chasse l’ombre. Trois chevaliers culs-blancs filent au ras de l’onde. Ils se poursuivent. Un des trois s’arrête devant moi. Le temps d’une ou deux photos et il est déjà reparti!

 Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus)




Une aigrette pêche au loin. Une bergeronnette se perche sur un tas d’herbes sèches qui sont restées accrochées aux rochers.

 Grande aigrette (Egretta alba)

 Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea)



L’aigrette se rapproche. Le martin la regarde faire du haut de son piquet. Un héron se tient à distance. Le soleil se lève. Le héron s’envole, l’aigrette le suit de peu.




 Héron cendré (Ardea cinerea)



Martin pêcheur (Alcedo atthis)

Des castagneux  plongent dans l’eau tumultueuse, se laissent porter par le courant jusqu’à ce qu’ils décident de le remonter. De si petit oiseaux … quelle énergie il leur faut ! Le soleil les éclaire à contre jour, petits bouchons sur cette grande rivière.

 Grèbe castagneux (Tazchybaptus ruficollis)













Sur la rive, un homme à la longue barbe grise médite. Magie de la rivière. Les bergeronnettes reviennent et sautillent d’une pierre sur l’autre, se faufilent dans la végétation, happent un insecte au vol. L’une d’elle vient même de se poser sur le toit de l’affût ! Je vois ses pattes en ombre chinoise à travers la toile. Elle me laisse un souvenir… ;0) Mais elles se poursuivent et ne sont pas faciles à saisir.











Pendant que je me régalais de la vie sur les flots, Luc se faufilait dans la campagne où il a croisé la route de quelques cervidés.

 Biche (Cervus elaphus)






Ce soir, installée à même la terre, je savoure la quiétude de cette fin de journée. Heure paisible, entre chien et loup. La lumière diminue, le soir tombe doucement. Tout est calme. Parfois un petit coup de vent froisse les feuilles du chêne sous lequel je me tiens. Les premiers brames s’élèvent, se répondent, montent en puissance au fur et à mesure que la nuit croît. Un busard me survole, quelques passereaux pépient encore doucement autour de moi. Belle atmosphère naturelle pleine de quiétude mais peuplée du chant sonore des boisés en plein rut.

 Busard Saint-Martin (Circus cyaneus)


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