22 septembre
Ce matin pour Luc et
Steph. c’est un dix cors dans une prairie. Pour Matt et moi ce sera un
cerf aux bois bizarres (le bois de droite semble cassé à mi-hauteur) dans l’allée plus
celui que nous avons effrayé au détour du chemin.
10 cors
Il a plu tout le reste
de la journée. Ce soir il fait sec mais de grosses nuées sombres roulent encore
dans le ciel laissant petit-à-petit la place au soleil. Steph et moi ne voyons
rien ! Par contre pour Luc et Matthieu, c’est autre chose !
Brande
Je laisse la parole à
Luc….
« Il est 18h00,
la prairie qui s’étire devant moi est écrasée par le soleil. Je suis en affût
depuis de longues minutes mais rien ne se passe, le temps s’écoule lentement,
très lentement.
Il me faudra patienter
plus de 45 minutes pour percevoir un premier mouvement. C’est un grand
cerf ! Mais il reste sous le couvert, se frotte brièvement les bois dans
l’herbe et disparaît dans l’ombre du bosquet.
L’espoir de le voir réapparaître m’aide à supporter le temps qui passe pendant que la lumière se
tamise tout doucement.
Une biche le ramène à
portée de mon objectif 25 minutes plus tard. Le cerf suit sa belle et de son
brame puissant fait vibrer l’air chaud autour de moi. Un quart d’heure durant,
ce magnifique 15 cors va bramer, se souiller et bramer encore.
Je suis « à bon
vent », les cervidés ne peuvent me sentir. Seuls au monde, ils se couchent
un moment dans la prairie. Moment magique, jamais je n’avais vu un cerf bramer
couché !
Les minutes
s’égrènent, les clichés s’accumulent sur ma carte mémoire mais ma position est
hélas inconfortable… je dois bouger et, à regret, quitter discrètement mon
affût.
Au moment où j’atteins l’extrémité de la haie qui masquait ma présence,
je jette un dernier regard vers la prairie. Le cerf s’est levé et avance vers
moi ! Je mets un genou en terre et me positionne aussitôt sous le filet de
camouflage, le doigt sur le déclencheur. A plusieurs reprises, il s’immobilise,
lance un aboiement rauque, brame puissamment et reprend sa marche en avant.
Le vent a-t-il
tourné ? Le cerf a-t-il senti ma présence ? Est-ce un reflet sur la
lentille de mon objectif qui l’intrigue ? Il avance encore ! Mon
rythme cardiaque s’accélère mais je fais encore quelques clichés. Mon stress
augmente et lorsque il s’approche à une dizaine de mètres je saisis mon matériel
à bras le corps et me réfugie derrière un arbre. Mon cœur bat la chamade. Le
maître des lieux s’immobilise, lance un aboiement puissant et rejoint lentement
la biche toujours couchée.
Dans la pénombre qui
s’installe, matériel sur l’épaule, je rejoins la voiture la tête pleine
d’images et de sensations, remerciant la nature qui m’entoure du beau cadeau
qu’elle vient de m’offrir.
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