21 septembre
Le brouillard est à
nouveau très épais ce matin. Blottie dans une haie, enveloppée de ce cocon
ouateux, je suis au concert. Des brames éclatent, se répondent… il y a de la
concurrence ! Bruits de galops dans la brande, de poursuites sans doute
mais je n’y vois goutte. Les raires enflent… Des bêtes vont-elles surgir devant
moi ? Non, elles s’éloignent… Je suis très impressionnée par cette
proximité sans aucune vue, isolée dans ma bulle grise.
Le temps passe, les
brames continuent à résonner tout autour de moi. Le soleil perce timidement le
brouillard quand tout-à-coup, dans la brume, la silhouette d’un grand cerf se découpe
à quelques mètres. Il avance dans la prairie, brame, frotte ses bois dans
l’herbe mouillée, brame encore. Sa démarche est noble, tranquille.
Petit-à-petit il est englouti par le brouillard. Où va-t-il ? D’où
vient-il ? Vision fantomatique ! L’ais-je rêvé ? Non, quelques
photos témoignent de ce moment hors du temps.
Cerf élaphe (Cervus elaphus)
Busard des roseaux (Circus aeruginosus)
Cistude : il y a
longtemps que le brouillard s’est dissipé et c’est sous une lumière éclatante
que les martins se poursuivent, chahutent et pêchent.
Tircis (Pararge aegeria)
Cistude d'Europe (Emys orbicularis)
Grenouille verte (Rana kl. esculenta)
????
Grande aigrette (Egretta alba)
Aeschne mixte (Aeshna mixta)
Canard chipeau (Anas strepera)
Corneille noire (Corvus corone corone)
Grande aigrette (Egretta alba)
Buse (Buteo buteo)
Aigrette garzette (Egretta garzetta)
La nuit rôde, le
soleil va bientôt se laisser descendre derrière la brande. Luc, tapi dans une
haie observe un cerf. Il est trempé, boueux… il a du se rouler dans une
souille. Il est seul mais il brame, fraye sa ramure dans l’herbe, brame à
nouveau tant et plus.
Cerf élaphe
Depuis
« ma » haie, je scrute la brande espérant que le cerf dont les raires
puissants et rauques résonnent dans l’air encore tiède, finisse par sortir du
bois. Il n’est vraiment pas loin mais ne se décide pas. Une biche accompagnée
de son faon traverse le layon. La jeune bête musarde avant de suivre sa mère
sous le couvert.
Au fur et à mesure que
l’obscurité prend le pas sur la lumière les brames s’intensifient et
remplissent la nuit naissante. Très vite les ténèbres nous enserrent. Ces
raires puissants nous accompagnent lors de notre retour à la voiture. Très
impressionnant !
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