21 mars
Il ne fait toujours pas chaud mais
une belle lumière éclaire le jardin aujourd’hui. Luc se poste à la fenêtre de
notre chambre sous ses filets de camouflage et attend ses modèles. Tour à tour
ils viennent poser, sautillant et voletant de branches en branches, terminant
leur course autour des mangeoires.
Pinson des arbres (mâle)
Pigeon ramier
Verdier (femelle)
Chardonneret élégant
17h. Viroinval. Au fur et à mesure
que nous nous enfonçons dans le bois, le bruit de la route s’estompe et le
silence de la forêt nous enveloppe et nous apaise. Nous avons de la chance
cette année : le soleil rit dans un ciel azur et même s’il ne fait pas
chaud, il est tout de même bien plus agréable d’effectuer ce recensement annuel
de gibier par beau temps.
Un pas après l’autre, lentement,
tous nos sens en éveil nous progressons dans cette parcelle qui nous est
réservée. Le but est de comptabiliser le gibier aperçu. Les ornières du chemin
sont sous eaux. Partout de petits rus s’écoulent, se faufilent dans la
végétation et dégringolent vers le ruisseau qui serpentent dans le creux du
site.
Loupe
Notre progression s’avère très
difficile. Des branches jonchent le sol au milieu des ronces et des arbustes.
Nous glissons dans la boue, nous accrochons aux arbres, sommes obligés de faire
de grands détours pour éviter le sentier inondé. Sur une place d’agrainage un
bruant jaune se goinfre des graines dispersées sur le sol.
Bruant jaune
De nombreuses traces dan la boue
témoignent du passage important d'animaux en ces lieux.
Nous entendons des chevreuils
aboyer, mais : rien à voir. Au bout de deux heures nous arrivons enfin au
bout de notre parcours. Jamais il n’a été aussi difficile ! Chemins
inondés, arbres abattus, boue …. Nous sommes contents de retrouver un chemin à
peu près carrossable. Seulement nous sommes bredouilles ! Pas la moindre
bestiole à comptabiliser ! C’est la première année que cela nous arrive.
La nuit tombe et il est temps de
regagner notre voiture. A cent mètres de cette dernière, nous jetons un œil
vers un sentier perpendiculaire et, oh surprise, un sanglier le traverse en
trottinant… Allez, nous avons tout de même un animal à renseigner sur notre
feuille de route ! L’honneur est sauf ! Pourvu que samedi matin nous
ayons plus de chance !
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