21 février
Je suis à nouveau assise contre un arbre, le long de la rivière. Le soleil rit dans le ciel et même si les températures restent négatives et le vent piquant, je me sens bien sous mon camouflage. D’autant plus que j’aperçois le couple de cincles.
Nichoir dans lequel ils construisent leur nid
Si bien adapté à ces eaux tumultueuses!
Luc a installé son affût en aval
devant une superbe branche moussue qui surplombe le cours d’eau. Le support
idéal. Malheureusement aucun oiseau ne viendra s’y percher. Il aura pourtant la
visite éclair d’un couple de bergeronnettes des ruisseaux et celle d’un
troglodyte qui dédaignera le support pour la végétation qui entoure l’affût….
Frustration !
Pique-nique frugal et thé brûlant
au soleil, à l’abri du vent et nous voilà requinqués, prêts à repartir en
chasse. Un cincle vient juste de nous faire une petite visite de courtoisie sur
le bout de rivière où nous déjeunons.
Notre après-midi s’écoule entre
billebaude et moments d’affût, entre soleil et averses de neige : il
« floconne » !
Le cincle a pour l’heure cessé
son travail de construction. Heureusement Luc a pu l’immortaliser depuis
l’endroit où j’étais ce matin. Nous les retrouvons plus loin, occupés à se
nourrir sur la berge. Ou plongeant dans l’eau tumultueuse. Combien
sont-ils ? Mystère. Ils passent et repassent, filant au ras de l’eau tout
en lançant leur cri caractéristique. Haut dans le ciel plane une buse. Sur un
buisson une mésange nonette, plumes gonflées pour résister au froid piquant
jette une trille joyeuse. Et cadeau de fin de journée : un matin pêcheur
perché sur une branche au-dessus de l’eau. Juste le temps de l’apercevoir aux
jumelles avant que dans un éclair bleu-orangé il ne file vers une autre partie
de la rivière.
Buse
Mésange nonette
Luc
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