28 septembre
Pour une fois nous sommes installés ensemble, Luc et moi,
devant la même prairie mais moi perchée, lui au sol. Il fait chaud, très chaud.
Le temps passe. Le soleil descend. Un renard passe, Luc ne peut l’atteindre,
moi si, mais de loin.
Il faudra que le soleil se couche pour qu’un cerf
apparaisse. Il est beau, prudent au début, pour enfin venir petit-à-petit
devant nous en traversant le champ d’herbes hautes. Au milieu du pré, il brame,
se souille, brame encore et encore.
La lumière devient vraiment très faible. Il reste, se couche
même tout en continuant à envoyer ses raires à la nuit ! Nous sommes
bloqués dans nos affûts ! La nuit tombe. La lune se lève, pleine, ronde,
dorée. Une biche suitée apparaît à l’autre bout de la prairie. Le vent porte
ses effluves jusqu’à notre brameur qui se lève pour la rejoindre au petit trot.
Nous en profitons pour quitter les lieux sur la pointe des pieds à la lueur de
nos frontales rouges.
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