9 août
Il est cinq heure trente quand le réveil sonne. Toujours un
peu difficile !
Le ciel se teinte de turquoise quand nous arrivons au bord
de l’eau. Traverser la rivière chargés de tout le matériel reste un exploit
périlleux ! Les pierres glissent et le manque de lumière ne nous permet
pas de les appréhender. Un pas après l’autre, nous progressons lentement jusqu’au
milieu du cours d’eau. Deux plages minuscules nous permettent d’installer nos
affûts. Un filet de brume flotte au-dessus de l’onde. Le ciel, à l’est, se
colore de rose. Les pieds dans l’eau, sous ma tente, je suis prête. Luc termine
de tout installer et à son tour pénètre sous la toile. Nous sommes prêts. La
petite dizaine de degrés n’aide pas au confort pourtant je suis ravie d’être là !
L'affût de Luc
Le mien
Un martin passe et repasse, flèche bleu filant au ras des flots, mais ne s’arrête pas. Une bergeronnette des ruisseaux se pose au loin. Un loriot siffle. Sur mon minuscule îlot de gravier je contemple cette nature qui m’émeut toujours autant. Le soleil se lève dans mon dos. La lumière dissipe peu à peu l’ombre de la nuit. « Patience et longueur de temps … »
Une bergeronnette atterrit près de mon affût. Elle sautille de pierre en pierre, est rejointe par une autre, parfois contre ma tente.
Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea)
Martin pêcheur (Alcedo atthis)
Une femelle de martin pêcheur, vire et vient se poser
devant moi, le temps de quelques clichés avant qu’elle ne reparte vite fait !
Ils sont plusieurs, sans doute une famille !
Une grande aigrette est venue se poser non loin, mais elle
est repartie de suite. Deux bergeronnettes font leur toilette au soleil :
elles sont méticuleuses ! Luc a eu les martins, il est ravi !
C’est à mon tour d’avoir le martin ! Un mâle. Il
pêche. Plus tard c’est un guignette qui
fouilles coins et recoins de la barre rocheuse à la recherche de nourriture. Il
enfonce tête et bec dans les graviers sous l’eau. Il hoche autant la queue que
les bergeronnettes.
Chevalier guignette (Actitis hypoleucos)
Un pourpré atterrit sur la rive, loin. Les bergeronnettes
sont très actives ce matin. Près de quatre heures d’affût, nos articulations
commencent à grogner. Il fait chaud sous la tente !
Le martin revient et les douleurs s’envolent…bizarre,
étrangement je n’ai plus mal, ni chaud !
Onychogomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus)
Abeilles...
Aigrette garzette (Egretta garzetta)
Nous arrêtons notre séance après cinq heures assis au ras
de l’eau dans notre abri de toile, courbaturés mais heureux !
Quelle belle série ! Beaux moments et belles lumières !
RépondreSupprimerOh oui! ;0)
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