17 juin
Orages, pluies
diluviennes, vents violents… ce fut le menu de notre nuit. Quatre heure
trente : tout s’est calmé, nous nous levons.
Sur la route des débris de
branches et de feuilles attestent de la violence de l’épisode orageux.
L’étroit passage d’hier,
dans les phragmites, n’existe plus ! Les plantes se sont couchées,
entremêlées, En dix secondes nous sommes trempés ! Notre progression est
difficile. Le sentier a disparu sous les herbes hautes, il faut le deviner. Nos
lampes frontales, si elles nous aident à le trouver, attirent moultes bestioles
vers nos visages : désagréable ! Nous avons ce matin une âme d’explorateur de
jungle. Pas de machette mais juste nos mains pour écarter les roseaux et frayer
notre route. Nous sommes trempés de la tête aux pieds et ce n’est pas qu’une
expression ! Je sens l’eau de mes pantalons couler dans mes bottes !
Et pourtant… nous sommes
heureux d’être là, dans notre affût, lui-même humide, à scruter la berge
opposée de l’étang pour tenter d’apercevoir les chats.
Loi des séries : hier
soir en rentrant en voiture, nous avons vu un chaton de chat forestier sur le
bord de la route ! Nous ne l’avions jamais vu en Brenne et le même jour
nous en rencontrons à deux endroits différents.
L’étang est encore
endormi. Les grenouilles nous offrent leur concert matinal. Elles sont
accompagnées du pépiement des oiseaux. Les rousseroles et les phragmites ont
entamé leurs va-et-vient entre les roselières : ils nourrissent ! Les
iso sont poussés au max. C’est l’heure bleue ! Mais très vite le ciel
s’éclaire. Un filet de brume flotte au-dessus de l’eau : la Brenne a
retrouvé son humidité. Les algues brunâtres qui recouvraient une partie de
l’onde, ont disparus grâce à ces grosses pluies. Par contre les moustiques, en
paquets serrés, dansent sous nos yeux. Un martin pêcheur vient de passer juste
devant nous. Il se pose et repart tout aussi vite, flèche bleue au ras de
l’eau. Il n’y a pas encore assez de lumière pour une photo correcte.
Le vent se lève, froisse
la surface liquide, secoue phragmites et carex.
Nous les admirons de
longues minutes avant qu’ils ne disparaissent dans la végétation. Images
exceptionnelles et en même temps familières…
Canard colvert (Anas platyrhynchos)
L’attente reprend. Les
grenouilles coassent toujours. Tout est calme.
Sept heure quarante, un
chaton apparaît. Pas longtemps car un râle d’eau qui vole vers lui, le fait fuir ! Dans
peu de temps ce sera le contraire !
Sur l’étang se sont les
canes qui promènent leurs rejetons et les phragmites qui chassent les insectes
pour nourrir leur nichée.
Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus)
Fuligule morillon (Aythya fuligula)
Canard colvert
Toute la famille chat
revient sur le devant de la scène. Maman attentive surveille les jeunes
turbulents ! Ils jouent avec elle, lui saute dessus, la mordille… Elle les
lèche et répond à leurs jeux. Quelles jolies scènes ! On se régale !
Quelle merveilleuse observation.
RépondreSupprimerBravo
Merci à vous.... "Inconnu"!😉
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