23 janvier
Le froid pique ce matin. Debout,
emmitouflés sous nos couches de vêtements, nous attendons, nous scrutons. La campagne est encore endormie sous sa
gangue gelée. Le ciel bleuit avant de rosir le paysage et finit par s’enflammer
sous l’action du soleil qui embrase l’étang où les grues se tiennent serrées
avant de s’envoler.
Les grands oiseaux s’ébrouent, s’étirent,
discutent…. Quelle cacophonie ! Voilà un concert que nous
chérissons ! C’est toujours magique d’assister à leur réveil, de les
écouter claironner et d’attendre ce moment merveilleux où, en une fois, le gros
de la troupe prend son envol ! Ce sont des centaines d’oiseaux qui s’élancent vers
le ciel et s’égaillent dans toutes les directions. D’abord en groupes compacts
et ensuite en longues lignes, ils nous
offrent un ballet exceptionnel !
Plus tard nous les suivons dans
les champs où ils se nourrissent.
Faucon crécerelle (Falco tinnunculus)
Nous retrouvons l’étang gelé.
Dans la chaudière qui s’est élargie
depuis la veille, tous les canards pataugent. Une buse plane dans l’air froid,
scrutant le sol à la recherche de sa pitance.
Quelques foulques traversent
l’étendue gelée, glissant, dérapant pour rejoindre la berge à côté de
l’observatoire. Le vent ébouriffe leurs plumes. Elles sont très drôles !
Pourquoi ne volent-elles pas, ce serait plus simple ! Economie
d’énergie ? Peut-être !
Un busard des roseaux affamé sème
la panique sur le bord du plan d’eau. Tous les oiseaux se regroupent sur
l’onde. Mais le rapace repart bredouille !
Deux goélands argentés se
poursuivent tout en jetant un œil sur la glace…eux aussi ont faim !
Ragondin (Myocastor coypus)
En soirée nous croisons une biche
et un faon qui broutent paisiblement l’herbe froide.
Sur l’étang à présent dans la
pénombre, les grues rentrent pour la nuit, trompetant joyeusement, heureuses de
se retrouver dirait-on, avec beaucoup de choses à se raconter ;0) !
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