27 septembre
Je remonte seule, dans cette fin de
nuit, le chemin qui monte à la prairie où je vais me mettre à l'affût. Luc, quant à lui, retourne à son
poste préféré, seul aussi… les autres dorment !
J’avance prudemment sur ce terrain
rempli d’ornières et me glisse silencieusement derrière le roncier d’où je peux
observer en même temps la prairie devant moi et l’allée qui mène à l’étang,
dans mon dos. Quelques brames s’élèvent depuis les bois qui m’entourent.
L’horizon se teinte d’orange, annonciateur d’une belle journée.
Je scrute la nuit mais aucune
silhouette ne se détache. Quelques oiseaux commencent à s’agiter dans les
buissons. Quelques coups de feu éclatent dans le lointain. Les cerfs continuent
de chanter leur désir de reproduction.
Le soleil finit par se lever quand
j’aperçois « la licorne » (un de ces bois est atrophié) accompagné de cinq bêtes qui déambulent au
fond de l’allée. Ils sont nerveux. Ils traversent dans un sens, reviennent dans
l’autre, repassent…. Le cerf brame, les biches le fuient…. Je les observe tout
un temps quand un coup de feu plus fort que les autres les précipitent dans la
brande où ils disparaissent.
Quelques temps plus tard je reprends
le chemin du retour, quand à quelques mètres devant moi, je vois sortir les
biches et leurs faons de la brande. Je me fige. Elles ne m’ont pas repérée.
Elles traversent le chemin et s’enfoncent dans le bois. J’attends et espère
voir le cerf mais non ! Les précédait-il ? Je l’ignore… en général il
les pousse devant lui.
Entre mes deux observations, Luc les
a vus passer aussi. Nous avons donc pu mesurer le tour qu’ils ont fait. Une
fameuse boucle ! Inutile de dire qu’il s’est régalé aussi !
Remarquez le bois droit atrophié qui lui a donné son surnom.
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