28 janvier
Le jour se lève. A l’est le ciel
se teinte de jaune entre les nuées bleutées. Sous mon affût, adossé à un
bosquet, face à un immense champ de maïs, j’attends. Luc s’est installé quelques
centaines de mètres plus loin en lisière de bois.
Dans les branches derrière moi,
les oiseaux pépient. Au loin, un chevreuil gambade dans les chaumes. Quelques
grues passent dans le ciel sans s’arrêter.
Une famille de ces beaux
échassiers finit par se poser à l’autre bout du champ, hors de portée de mon
objectif.
Des coups de feu claquent sur ma
droite et j’entends des cygnes décoller effrayés par ce remue-ménage. Il ne
fait pas chaud ce matin et assise sans bouger sous la toile de tente, je
commence à sentir le froid s’insinuer entre mes nombreuses couches de vêtements.
Vivement la bonne saison ! Mais alors les grues seront reparties… comme
quoi !
Une bande de pinsons volette
autour de l’affût. J’observe les grues de loin : quels oiseaux
élégants ! Et quel sens de la famille ! En vol les parents entourent
toujours leur(s) rejeton(s) (maximum deux) reconnaissable(s) à leur tête brune,
moins marquée. Au sol, ils surveillent les alentours, décollant à la moindre
alerte.
L’attente est longue quand il n’y
a pas grand-chose à se mettre dans les jumelles. J'apprends à calmer mon impatience naturelle! ;0) Il s’est mis à pleuvoir
doucement et le chant des gouttes d’eau sur la toile me détend. Je suis bien
malgré l’inconfort de la situation. Etrange bien-être que celui-là ! Je me sens juste à ma place!
Grues cendrées (Grus grus)
Luc n’a pas eu plus de chance que
moi. Quelques chevreuils et grues sur l’horizon… c’est tout !
Grues et chevreuils (Capreolus capreolus)
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