mardi 18 février 2014


28 janvier

Le jour se lève. A l’est le ciel se teinte de jaune entre les nuées bleutées. Sous mon affût, adossé à un bosquet, face à un immense champ de maïs, j’attends. Luc s’est installé quelques centaines de mètres plus loin en lisière de bois.
Dans les branches derrière moi, les oiseaux pépient. Au loin, un chevreuil gambade dans les chaumes. Quelques grues passent dans le ciel sans s’arrêter.
Une famille de ces beaux échassiers finit par se poser à l’autre bout du champ, hors de portée de mon objectif.
Des coups de feu claquent sur ma droite et j’entends des cygnes décoller effrayés par ce remue-ménage. Il ne fait pas chaud ce matin et assise sans bouger sous la toile de tente, je commence à sentir le froid s’insinuer entre mes nombreuses couches de vêtements. Vivement la bonne saison ! Mais alors les grues seront reparties… comme quoi !
Une bande de pinsons volette autour de l’affût. J’observe les grues de loin : quels oiseaux élégants ! Et quel sens de la famille ! En vol les parents entourent toujours leur(s) rejeton(s) (maximum deux) reconnaissable(s) à leur tête brune, moins marquée. Au sol, ils surveillent les alentours, décollant à la moindre alerte.
L’attente est longue quand il n’y a pas grand-chose à se mettre dans les jumelles. J'apprends à calmer mon impatience naturelle! ;0) Il s’est mis à pleuvoir doucement et le chant des gouttes d’eau sur la toile me détend. Je suis bien malgré l’inconfort de la situation. Etrange bien-être que celui-là ! Je me sens juste à ma place!







Grues cendrées (Grus grus)




Luc n’a pas eu plus de chance que moi. Quelques chevreuils et grues sur l’horizon… c’est tout !


 Grues et chevreuils (Capreolus capreolus)












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