22 janvier
Nous avons droit à un joli lever
de soleil ce matin ! Les jours se suivent et ne se ressemblent pas
vraiment. Plus de neige. Tout a fondu !
Une jolie lumière baigne la
Brenne. Les grues sont à pied d’œuvre dans les champs de maïs. Farouches, elles
ne sont pas faciles à approcher. Nous devons utiliser des ruses de sioux pour
ne pas les faire s’envoler. Elles vont et viennent par groupe d’un champ à
l’autre, d’une prairie vers une autre prairie.
Au milieu des pailles, une
surprise : six chevreuils déambulent paisiblement. Le brocard nous
surveille tout de même du coin de l’œil. Mais nous sommes à bonne distance et
ne l’inquiétons pas. Dans une autre prairie tout un groupe de grues se détache
sur le vert de l’herbe. Là aussi elles sont accompagnées de deux couples de
chevreuils. Décidément ! Des corneilles criaillent sur les chaumes. Un busard St Martin les survole. Une
nuée de passereaux s’y précipitent à leur tour.
Remarquez l'oeil fermé
Foucault. Sous le soleil mais
surtout sous eaux ! N’émergent que les sommets des ilots. De ce
fait : pas beaucoup de canard. Quelques colverts, chipeaux, un couple de
grèbes castagneux…
Un goéland argenté joue avec le
vent. Sur la prairie/berge se sont regroupés foulques, sarcelles d’hiver,
vanneaux, cormorans et … deux couples de siffleurs ! Sur l’eau, flottant
comme des bouchons, une trentaine de milouins. Mais que d’eau, que d’eau !
Sur la route nous croisons
encore grues, corneilles,
aigrettes… Quel pays !
La Sous. Les nuages ont envahi
tout le ciel. Le vent s’est levé et nous venons d’essuyer une averse. Ce n’est
plus la lumière du matin ! Sur l’étang, à présent dégelé, une bande de
canards cancanent. Les mâles paradent. Effervescence chez les colverts !
Dans la roselière deux
troglodytes se poursuivent. Impossible de les cadrer. Le vent mugit dans les
arbres. Les phragmites ploient leurs sommets emplumés, secouant leurs
feuillages séchés dans un bruit de papier froissé. A l’abri, dans l’observatoire, nous goûtons
ces instants de paix. Les bourrasques s’intensifient. Une grande aigrette joue
à cache-cache avec Luc entre les hampes végétales. Immobile, elle scrute l’eau
autour d’elle. Elle pêche.
Il fait de plus en plus froid. Un
busard Saint Martin vient nous distraire un moment en planant au-dessus de la
roselière. Il se sert du vent, en joue…
Tous les canards s’envolent
brusquement ! Le rapace ? Ils ne le craignent pourtant pas. Un autre
rapace ? Le pygargue ? Pas visible pour nous, en tout cas… Autre
chose ? Mais quoi ?
La pluie redouble. Cette fois-ci
plus rien à espérer durant quelques heures. Le mauvais temps est sur nous.
Vers 17h le soleil réapparait et
baigne la Brenne de sa lumière crépusculaire. Les grues sont dans les champs
près du gîte. Elles vont bientôt rejoindre leur dortoir pour la nuit.
Adulte et juvénile (tête brune). Les grues sont des parents très attentifs à leur(s) rejetons(s) (1 ou 2) et les encadrent toujours en vol.
En route pour le dortoir....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire