dimanche 4 novembre 2012


30 septembre

7H. La lune, pleine, éclaire cette fin de nuit. L’air est frais.
 
 
 
 
Nous jetons un œil discret sur l’étang devant nous. Une écharpe de brume épaisse flotte le long de la roselière. A sa lisière : un cerf. Silhouette fantomatique dans les premières lueurs de l’aube. Au loin quelques brames retentissent. Derrière nous, sur un autre étang, un cerf galope soulevant de grandes gerbes d’eau. Il disparaît dans la végétation.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous avançons précautionneusement prenant garde de ne rien faire craquer sous nos pas. Nous rejoignons notre affût courbés en deux et patiemment attendons le lever du jour. La brume s’étend, s’étire, s’enroule nous enveloppant de son voile humide. Un troglodyte s’époumone dans un arbuste à côté de nous.
 
 
 
 
 
 
 
Depuis les bois qui bordent l’étang des brames rauques résonnent. Mais rien à voir…. Le soleil teinte l’horizon d’ocre. Il ne devrait plus tarder à se lever. Des coups de feu éclatent, puissants, nombreux. Les raires diminuent, la brume s’épaissit comme pour soustraire aux yeux humains les animaux en danger.
 
 
 
Petit-à-petit la lumière croit et le soleil finit par montrer le bout de son nez ! Très vite il s’élève dans le ciel et darde ses rayons à travers le brouillard qui scintille de mille feux ! Un grèbe castagneux s’affaire sur l’onde, nimbé des premières lumières de l’aube.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Grèbe castagneux
 
 
 
 
 
 
Le brouillard recouvre maintenant tout le site reflétant de ses milliards de gouttes la lumière incandescente de l’astre du jour. Soudain, le bruit d’un galop dans l’eau… mais on ne voit plus rien. La brume soustrait le gibier aux chasseurs…. d’images que nous sommes. Etonnant brouillard qui s’installe sur les zones humides mais laisse le ciel et les chemins dégagés. La famille ragondin nage à nos pieds. Un silence ouaté nous enveloppe. Par contre les fusils tonnent et résonnent sur toute la Brenne. C’est dimanche…
 
Ragondins
 
 
Pas de brume sur le chemin
 
 
 
 
Matinée au jardin, le nez dans la végétation pour ma part, à la recherche d’insectes, de gouttes ou de fleurs. Un tapis de petits cyclamens sauvages roses ou blancs s’étale dans l’herbe rase.
 
 
 
 
 
Araignées
 
 
 
 
Moustique
 
Araignée
 
 
Rainette
 
Cyclamens
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une sitelle m'observe depuis une branche du sapin.
 
Luc par contre lève le sien au ciel et traque les oiseaux.
Jusqu’à passé 10h quelques raires sporadiques s’élèvent au loin mais aussi fusils, cors, chiens…. Il fait de plus en plus doux. Une matinée toute paisible. Nous apprécions ce bien être tout simple.
 
Rouge queue noir femelle ou juvénile
 
Rouge queue noir mâle
 
 
Pic épeiche
 
 
Pouillot véloce
 
 
 
Rouge-gorge
 
 
18h. Après un excellent repas avec tous nos amis photographes, nous rejoignons notre lieu favori pour la balade du soir. Une superbe lumière dorée baigne la campagne. Un traquet motteux nous attend perché sur une grosse pierre. Il se laisse gentiment photographier !
 
Traquet motteux
 
 
 
 
 
 
 
« Notre » balbu, perché sur son piquet déguste son poisson… troisième jour que nous le voyons à cet endroit ! Dans une prairie une biche suitée et un daguet trottinent et disparaissent très vite dans la haie. Dans notre prairie préférée nous avons juste le temps d’apercevoir un beau cerf qui à son tour rentre calmement dans le bois. Dans la prairie du traquet : encore un cerf ! Seulement celui-ci nous a vus et nous n’avons que le temps de le mettre dans nos jumelles avant qu’il ne disparaisse lui aussi !
 
 
Daguet et faon
 
Et la biche
 
De retour à la voiture il fait quasi noir. La lune, ronde et dorée projette sur l’étang un halo lumineux. C’est dans cette lumière blanche qu’apparaît un cerf. Magique ! Mais impossible à photographier, il fait vraiment trop sombre ! Partout autour de nous des raires s’élèvent. La nuit va être chaude !
 
 
 
 
 
 



 

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