19 juillet
6h30. Affût au jardin. Chacun dans
notre tente affût nous attendons. Luc près des étangs, n’aura la visite que
d’un moineau et au loin d’une buse.
Moineau domestique
Par contre, installée au milieu du
jardin, je ne sais où donner de la tête entre les geais qui se bagarrent, le
torcol qui fait sa toilette sur un piquet de clôture, le pic épeiche qui grimpe
sur le frêne et l’écureuil qui gambade
d’arbre en arbre pour terminer sa course dans le noisetier.
Seulement la lumière est très
mauvaise. Le ciel est bas, gris et finit par nous lâcher une fine pluie drue.
Dommage pour les photos….
Gobe mouche gris
En milieu de matinée les nuages se
déchirent, le vent nettoie le ciel et le soleil apparaît : nous pouvons
dîner, euh, déjeuner ;0) sur la terrasse !
15h : chemin de Picadon sous le
soleil de l’après-midi : très chaud ! Juste envie de ralentir, de
nous poser…. Tout le contraire pour les papillons et les libellules qui
s’activent tant et plus sans quasi jamais se poser. Dur, dur pour les
photographes, surtout que le vent s’est mis de la partie et nous secoue
joyeusement les perchoirs à odonates ou lépidoptères ! Il faut
ruser !
Sympetrum de fonscolombe
Sympétrum sanguin
Sympétrum strié
Agrions délicats
Lestes fiancés
Agrion nain
Demi-deuil
Myrtil
Sylvain azuré
Amaryllis
Araignée crabe
Sur le chemin des Essart nous
assistons à un « tête à tête » entre deux papillons blancs, des
piérides de la moutarde. Parade amoureuse ?
Un des deux bat des antennes sur
l’autre et le palpe de sa trompe qu’il roule et déroule sous l’œil intéressé
mais impavide de son « conjoint ». Un troisième individu tente de
prendre sa place. Il s’ensuit une mêlée blanche
jusqu’à la fuite de l’intrus.
Sur l’étang des Essarts, de jeunes
mouettes font le spectacle tandis que les mères milouins trainent derrière
elles leur ribambelle de canetons. C’est l’heure de la sieste et toute la
famille milouin s’installe sur le tronc immergé. Serrés les uns contre les
autres, sous la surveillance de leur mère, ils s’endorment. Tout-à-coup arrive
un héron cendré en vol qui plonge sur eux. Branle-bas le combat, toute la
famille se jette à l’eau et s’égaille en tous sens tandis que leur « mère
courage » attaque violemment le héron qui lui réplique tout aussi
agressivement. Ce petit canard qui saute à l’assaut du grand oiseau avec une
force et une virulence étonnante nous sidère ! Le héron finit par
s’envoler, poursuivit par les parents mouettes ! Bredouille ! La cane
a sauvé sa famille. Le héron « au long cou emmanché d’un long bec »
devra se serrer la ceinture ou se rabattre sur une autre proie. Toute la
famille milouin se réinstalle sur le bois et reprend sa sieste
interrompue ! Une belle leçon de courage !
Passage à la Sous au retour où le
blongios excite les photographes présents en survolant subrepticement la
roselière sans leur laisser le temps de déclencher ! Heureusement un
pourpré, plus coopérant offre aux chasseurs d’images sa partie de pêche :
un brochet ! Au loin, une buse blanche est posée sur les ballots de
paille.
Sur le chemin du retour au gîte, une
laie traverse la route devant nous. Nous ralentissons quand une deuxième bête
traverse à son tour. Elle s’arrête et nous fait face. Nous stoppons la
voiture et sous nos yeux ébahis, une troisième laie sort de la haie
suivie d’une bonne vingtaine de marcassins en file indienne. On se croirait à
un passage à niveau ! Tout ce petit monde disparaît bien vite dans la
végétation de l’autre côté de la route. Quelle intelligence de la part de la
laie meneuse qui fait s’arrêter les voitures pour faire traverser sa marmaille
en toute sécurité ! Malheureusement nous n’avons pas de photo….
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