7 avril
« Ne rien attendre mais tout
espérer » : c’est ce que je me répète en m’installant à l’affût le
long de la rivière. Sous les filets de camouflage, assise dans l’herbe
mouillée, adossée à un arbre, j’attends…. Il fait gris, humide et ce ne sont
pas les 5° ambiant qui réchauffent l’atmosphère! Luc s’est installé plus
en amont. Le cincle passe et repasse… s’il pouvait se poser !!!
J’observe de loin ses
allers-retours au nid. Il fait étape toujours sur les mêmes pierres mais je suis
trop loin pour le photographier.
Je me rapproche doucement et
m’installe plus près, contre la pile du pont. J’attends, racrapotée sous mes
filets. Il passe et repasse mais jamais ne s’arrête.
Au bout de trois heures :
deux photos ! Il ne s’est posé qu’une seule fois, juste le temps de ces
deux clichés !
Je suis toute courbaturée et …
déçue. Pourvu que Luc…
Mais pour lui aussi c’est
l’échec ! On se retrouve sur le chemin pour partager notre déconvenue
quand nous apercevons nos plongeurs sur les pierres que Luc vient de
quitter !
D’où nous sommes, nous
mitraillons mais … c’est loin ! Comme quoi malgré nos précautions nous
étions repérés. Ils se méfiaient de ce drôle d'amas de filets, nouveau dans leur paysage!
Luc se réinstalle, ailleurs, bien camouflé (des promeneurs sont
passés sans nous voir !) et …. attend.
Pour ma part j’opte pour la
billebaude. Je salue au passage une fauvette à tête noir qui vient de
« rentrer ». Elle chante à tue-tête au milieu d’un entrelacs de fines
branches.
Plus loin je retrouve les
bernaches. Couveraient-elles ?
Au retour, je me poste à une
certaine distance du nid afin de ne pas les déranger et observe le manège de
ces parents exemplaires et précoces. Ils nourrissent déjà alors que les autres
oiseaux en sont seulement à leurs amours. Je me rapproche discrètement mais
sans illusion. Luc me rejoint dépité de son affût et curieusement ils nous permettent de les immortaliser. Nous
sommes pourtant moins camouflés…. Mais ainsi, dans le chemin, nous faisons partie de leur paysage habituel, composé de promeneurs et de pêcheurs! Nos affûts devraient se prolonger en fait, afin qu'ils s'habituent à cette "masse" nouvelle au bord de leur rivière. Dans un premier temps ils sont méfiants... normal!
Quel étrange oiseau que ce merle
d’eau qui plonge dans le courant pour attraper les larves dont il se nourrit. Nous l'observerons à différentes reprises, plonger dans le courant, disparaitre à nos yeux pour ressortir de la rivière quelques secondes plus tard, une brochette de larves coincée dans son bec!
Nous aurons la chance
d’entrapercevoir aussi le martin pêcheur qui lui aussi fréquente les
lieux !.... mais pas celle de le photographier.
Les premières cardamines des prés
ouvrent leurs fleurettes et les
dorines s’étalent en tapis jaunes.
Malgré la grisaille et la fraîcheur le printemps est bien là !
Toutes nos photos ont été prises durant la dernière heure.... ça valait la peine de se lever tôt! ;0)
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