mercredi 11 avril 2012


7 avril

« Ne rien attendre mais tout espérer » : c’est ce que je me répète en m’installant à l’affût le long de la rivière. Sous les filets de camouflage, assise dans l’herbe mouillée, adossée à un arbre, j’attends…. Il fait gris, humide et ce ne sont pas les 5° ambiant qui réchauffent l’atmosphère! Luc s’est installé plus en amont. Le cincle passe et repasse… s’il pouvait se poser !!!



J’observe de loin ses allers-retours au nid. Il fait étape toujours sur les mêmes pierres mais je suis trop loin pour le photographier.



Je me rapproche doucement et m’installe plus près, contre la pile du pont. J’attends, racrapotée sous mes filets. Il passe et repasse mais jamais ne s’arrête.



Au bout de trois heures : deux photos ! Il ne s’est posé qu’une seule fois, juste le temps de ces deux clichés !


Je suis toute courbaturée et … déçue. Pourvu que Luc…
Mais pour lui aussi c’est l’échec ! On se retrouve sur le chemin pour partager notre déconvenue quand nous apercevons nos plongeurs sur les pierres que Luc vient de quitter !


D’où nous sommes, nous mitraillons mais … c’est loin ! Comme quoi malgré nos précautions nous étions repérés. Ils se méfiaient de ce drôle d'amas de filets, nouveau dans leur paysage!


Luc se réinstalle, ailleurs, bien camouflé (des promeneurs sont passés sans nous voir !) et …. attend.


Pour ma part j’opte pour la billebaude. Je salue au passage une fauvette à tête noir qui vient de « rentrer ». Elle chante à tue-tête au milieu d’un entrelacs de fines branches.

Plus loin je retrouve les bernaches. Couveraient-elles ?


Au retour, je me poste à une certaine distance du nid afin de ne pas les déranger et observe le manège de ces parents exemplaires et précoces. Ils nourrissent déjà alors que les autres oiseaux en sont seulement à leurs amours. Je me rapproche discrètement mais sans illusion. Luc me rejoint dépité de son affût et curieusement ils nous permettent de les immortaliser. Nous sommes pourtant moins camouflés…. Mais ainsi, dans le chemin, nous faisons partie de leur paysage habituel, composé de promeneurs et de pêcheurs! Nos affûts devraient se prolonger en fait, afin qu'ils s'habituent à cette "masse" nouvelle au bord de leur rivière. Dans un premier temps ils sont méfiants... normal!


Quel étrange oiseau que ce merle d’eau qui plonge dans le courant pour attraper les larves dont il se nourrit. Nous l'observerons à différentes reprises, plonger dans le courant, disparaitre à nos yeux pour ressortir de la rivière quelques secondes plus tard, une brochette de larves coincée dans son bec!





Nous aurons la chance d’entrapercevoir aussi le martin pêcheur qui lui aussi fréquente les lieux !.... mais pas celle de le photographier.

Les premières cardamines des prés ouvrent leurs fleurettes  et les dorines  s’étalent en tapis jaunes. Malgré la grisaille et la fraîcheur le printemps est bien là !

Toutes nos photos ont été prises durant la dernière heure.... ça valait la peine de se lever tôt! ;0)

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