22 février
De grosses nuées blanches, grises, courent dans le ciel qui
laisse entrevoir un peu de bleu. Le soleil en profite pour se faufiler dans la
trouée. Un rouge-gorge chante et me gratifie d’un véritable concert. Un pouillot
compte ses écus, un merle s’envole en
lançant un trille rageur (je l’ai dérangé), une troupe de grosbecs passent de cime
en cime. Mésanges et fauvettes lancent leurs notes sonores et mélodieuses
auxquelles répondent les croassements rauques des corneilles. Des nuages gris lâchent
une averse dont les gouttes forment de jolies bulles à la surface de l’eau.
Rouge-gorge (Erithacus rubecula)
Corneille noire (Corvus corone)
Le chant de la pluie a remplacé celui des oiseaux mais à
peine l’averse terminée les passereaux reprennent leur concert. Plus rien ne
bouge, l’étang est redevenu miroir. La nature retient son souffle jusqu’à la
prochaine pluie qui brouillera cette surface lisse. Je me ressource dans ce
calme, cette paix juste troublée par les chants flutés (ou pas) des oiseaux !
Merlette (Turdus merula)
Nouvel étang, nouvelle averse. Les cormorans perchés sur
des piquets, imperturbables, laissent passer la pluie. Les grèbes paradent,
loin. Un castagneux s’affaire devant moi. Un éclair bleu, un cri strident, le
martin file sur l’onde.
Un petit vent plisse l’eau devenue métallique : une
nouvelle ondée approche !
Grèbe huppé (Podiceps cristatus)
Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis)
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