2 novembre

Aujourd’hui nous comptons les grues. Nous sommes trois pour le faire. Elles commencent à arriver en longues lignes ou en longs V au-dessus des arbres. Les vols se multiplient, les lignes se superposent, s’entrecroisent, se regroupent. Tous ensembles les oiseaux tournoient au-dessus du site avant de se poser les uns après les autres. En quelques minutes, les plages sont grises de grues. Le tonnefort tire ses bruyants coups de canon pour effaroucher les oiseaux. Le battement des ailes des grues s’accélèrent à chaque détonation, elles sursautent!

Par contre les grandes aigrettes, le cormoran sur son bois, ne bougent pas une patte !

Grues cendrées (Grus grus)

Elles sont des centaines, des milliers, posées sur les plages dégagées par la vidange de l’étang. Elles vont pouvoir se reposer avant, soit de repartir demain, soit de rester quelques jours pour reprendre  des forces. Mais tout-à-coup tous les oiseaux décollent ! Que se passe-t-il ? De quoi ont-elles peur ? Nous fouillons les lieux avec la longue vue quand nous découvrons les perturbateurs : un couple s’est avancé pour les voir de plus près ! Quelle bêtise ! D’abord c’est une propriété privée, il y a des panneaux partout, ensuite c’est tout-à-fait inconscient de s’approcher de ces oiseaux farouches et de les obliger à s’envoler pour rien ! Le garde ira les chercher et les oiseaux finiront par se reposer mais quelle idiotie !

Nous avons compté 5700 grues.

 

Les personnes sont à gauche sur la photo...