jeudi 1 juillet 2021

 17 juin

Orages, pluies diluviennes, vents violents… ce fut le menu de notre nuit. Quatre heure trente : tout s’est calmé, nous nous levons.

Sur la route des débris de branches et de feuilles attestent de la violence de l’épisode orageux.

L’étroit passage d’hier, dans les phragmites, n’existe plus ! Les plantes se sont couchées, entremêlées, En dix secondes nous sommes trempés ! Notre progression est difficile. Le sentier a disparu sous les herbes hautes, il faut le deviner. Nos lampes frontales, si elles nous aident à le trouver, attirent moultes bestioles vers nos visages : désagréable !  Nous avons ce matin une âme d’explorateur de jungle. Pas de machette mais juste nos mains pour écarter les roseaux et frayer notre route. Nous sommes trempés de la tête aux pieds et ce n’est pas qu’une expression ! Je sens l’eau de mes pantalons couler dans mes bottes !

Et pourtant… nous sommes heureux d’être là, dans notre affût, lui-même humide, à scruter la berge opposée de l’étang pour tenter d’apercevoir les chats.

Loi des séries : hier soir en rentrant en voiture, nous avons vu un chaton de chat forestier sur le bord de la route ! Nous ne l’avions jamais vu en Brenne et le même jour nous en rencontrons à deux endroits différents.

L’étang est encore endormi. Les grenouilles nous offrent leur concert matinal. Elles sont accompagnées du pépiement des oiseaux. Les rousseroles et les phragmites ont entamé leurs va-et-vient entre les roselières : ils nourrissent ! Les iso sont poussés au max. C’est l’heure bleue ! Mais très vite le ciel s’éclaire. Un filet de brume flotte au-dessus de l’eau : la Brenne a retrouvé son humidité. Les algues brunâtres qui recouvraient une partie de l’onde, ont disparus grâce à ces grosses pluies. Par contre les moustiques, en paquets serrés, dansent sous nos yeux. Un martin pêcheur vient de passer juste devant nous. Il se pose et repart tout aussi vite, flèche bleue au ras de l’eau. Il n’y a pas encore assez de lumière pour une photo correcte.

Le vent se lève, froisse la surface liquide, secoue phragmites et carex.

Tout-à-coup les chats sortent de la haie de ronces et grimpent sur les bois mort, sous l’œil de leur mère. Les trois chatons se poursuivent, se bagarrent, escaladent, sautent… c’est un  festival de jeux. Le soleil se lève et les éclaire d’une jolie lumière dorée. Je les observe à la longue vue, quel bonheur ! C’est exceptionnel de pouvoir observer cette famille sans les déranger ! Ils ont le même comportement que nos chats domestiques mais sont plus costauds. Avec leur pelage  zébré ils se confondent dans leur environnement. La chatte est plus claire et tous ont les attributs caractéristiques du chat forestier : ligne médiane noire sur le dos, pelage tigré, queue importante et annelée avec l’extrémité noire…

Nous les admirons de longues minutes avant qu’ils ne disparaissent dans la végétation. Images exceptionnelles et en même temps familières…

Canard colvert (Anas platyrhynchos)





Nette rousse (Netta rufina)

Chat forestier (Felix sylvestris)















L’attente reprend. Les grenouilles coassent toujours. Tout est calme.

Sept heure quarante, un chaton apparaît. Pas longtemps car un râle d’eau  qui vole vers lui, le fait fuir ! Dans peu de temps ce sera le contraire !

Sur l’étang se sont les canes qui promènent leurs rejetons et les phragmites qui chassent les insectes pour nourrir leur nichée.

Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus)







Fuligule morillon (Aythya fuligula)









Canard colvert 










Toute la famille chat revient sur le devant de la scène. Maman attentive surveille les jeunes turbulents ! Ils jouent avec elle, lui saute dessus, la mordille… Elle les lèche et répond à leurs jeux. Quelles jolies scènes ! On se régale !





































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