29 février (1ère partie)
Marée haute 7h22 & 19h26 – Marée basse 14h06 – Coeff 67/62
Pointe Nord de l’île,
Phare de Chassiron.
Ouvrir la portière, se tenir debout, avancer et pointer l’appareil
photo relèvent de la gageure ! Un vent tempétueux tente de nous faire
reculer ! Sur la falaise même les arbres font profil bas. Pour survivre
ils ont appris à s’incliner humblement devant Eole ! Mais nous sommes
rebelles et, du haut de cette falaise, nous respirons avidement ces goulées d’air
iodés et prenons de plein fouet les embruns qui voilent d’humidité lunettes et
objectifs.
Sentiment d’exaltation, de ne faire qu’un avec les éléments,
de partager un moment privilégié avec dame nature !
Admiration aussi en observant les oiseaux qui, bien que
nettement plus légers que nous, évoluent sous les éléments déchaînés avec une facilité
déconcertante !
C’est ma première rencontre avec les bernaches cravants. Ces petites oies brunes, au fin collier blanc, grandes migratrices qui rejoindront le nord de la Sibérie pour se reproduire dès la bonne saison. Elles volent, se posent, se nourrissent dans la vasière, là où les vagues viennent mourir. Elles discutent, se chamaillent…sont drôles à observer !
Goéland marin (Larus marinus)
Bernaches cravants (Branta bernicla)
Grand gravelot (Charadrius hiaticula)
Goéland brun (Larus fuscus)
Pour échapper à ce vent décidément trop violent, nous
décidons de descendre au bord de l’eau pour les admirer de plus près. Descente
un peu compliquée…de gros galets roulent sous nos pas, l’équilibre est très
instable et il nous faut progresser prudemment. Je n’ai pas envie de tomber ou
de me faire une entorse.
Doucement nous approchons d’une première troupe d’oiseaux.
Elles ne sont pas trop farouches et tout en gardant une distance de sécurité,
elles nous permettent de les approcher pour les photographier dans de bonnes
conditions.
Le bord de l’eau sableux me permet enfin d’avancer plus
sereinement. Courbée pour casser ma silhouette humaine je progresse vers les
oies. Je m’installe sur un gros caillou et ne bouge plus. Assise près de l’eau,
dans le vent, avec ces oiseaux sauvages à proximité, je me sens
merveilleusement bien ! Quel bonheur ! Installés plus loin, Luc et
les amis font de même !
Chevaliers gambettes (Tringa totanus)
Grands cormorans (Phalacrocorax carbo)
Goéland marin
Outre les oies, des Tourne pierre à collier, qui, comme l’indique
leur nom, soulèvent du bec les galets et les algues afin de déloger leur
pitance. Mimétiques avec leur environnement rocheux ils vont et viennent avec
rapidité, trahis par leurs pattes orange. Ils sont amusants à observer !
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