2 octobre
Ce matin nous avons choisi
le bois. Seul le silence règne. Pas un brame ! C’est vraiment la fin… Nous
croisons la route de quelques biches et leurs rejetons.
Du fait de la sécheresse,
un incendie s’est déclaré il y a trois semaines. 150 ha ont brûlé sans toucher
la forêt, heureusement. Sur les lieux nous découvrons des arbres calcinés, des haies
de branches noires qui se tordent et s’entremêlent. Mais magie de la nature, un
tapis vert tendre, dru, pousse au milieu de tout ce noir !
Nous reprenons nos places
respectives devant la roselière sous notre harnachement. Quelques biches et
faons viennent brouter le long de l’eau. Un jeune cerf reste figé entre les
roseaux. Pourquoi n’avance-t-il pas ? En fait le maître des lieux lui
barre le passage. J’aperçois ses bois qui dépassent des roseaux. Il avance et
toise le jeune insolent qui finit par reculer. Pourtant il ne pense qu’à manger
et finit même par accepter la présence de l’autre cerf qui mine de rien à
rejoint la troupe ! Malgré tout il lance encore quelques brames qui
résonnent dans la nuit tombante !
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