26 mai
Ce matin ce ne sont pas des écharpes de brume mais un épais
manteau de brouillard qui recouvre la Brenne ! Pourtant à certains
endroits il cède le pas devant le soleil levant. Et quand nous nous engageons
sur le chemin qui mène à l’étang, nous apercevons au loin une chevrette qui broute
l’herbe mouillée. Luc se cale dans la haie, je m’assois sur la terre. Immobiles
nous observons le délicat cervidé progresser lentement vers nous. Le brouillard
s’épaissit à nouveau. Derrière la bête, dans la brume se découpe la silhouette
d’un groupe de photographes. Ils avancent sans se dissimuler. Et finissent pas
mettre en fuite le jeune animal !
De l’importance de ne pas se précipiter et de laisser
plutôt l’animal venir à soi !
Le brouillard est très dense. Sur l’étang, mouettes et
canards, petites silhouettes fantomatiques vivent leur vie dans cette
atmosphère ouatée. Peut-être à l’abri des rapaces ?
Le soleil n’a pas baissé les bras et tente coûte que coûte à chasser cette chape humide. Il l’éclaire de mille feux !
Un milan surgit du néant et pique sur les nids des laridés qui se ruent sur l’intrus
tous becs dehors ! Le rapace en lâche sa proie et s’éloigne rapidement,
bredouille cette fois. Mais il reviendra, il a aussi des petits à nourrir !
Le soleil a gagné la partie ! Le brouillard a disparu et le ciel bleu règne en maître ! Les insectes peuvent, eux aussi, à présent, prendre leur envol !
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