dimanche 18 décembre 2016


21 novembre


C’est le concert de milliers de grues qui nous accueille à notre arrivée. Elles sont là, à quelques mètres de nous, serrées les unes contre les autres, les pieds dans l’eau, dans le noir… Elles s’ébrouent, sautillent, se lissent les plumes et … crient !
Luc s’est collé à la haie, moi aussi mais je suis assise sur le sol, filets sur la tête. Nous espérons que nos silhouettes ne se découperont pas au lever du jour. Aux jumelles on devine des centaines d’individus (Luc en comptera plus ou moins 2500). 
Les nuages ont envahi le ciel et nous privent de  la lumière de la lune qu’ils ont voilée. Les ISO sont  poussés au maximum, il nous est difficile de faire une mise au point. Mais petit à petit le jour croît et une lumière blafarde nous permet quelques clichés…

 Grues cendrées (Grus grus)




Certains oiseaux s’envolent déjà, les autres continuent à s’agiter. Soudain, un coup de feu claque dans le noir. Instantanément le silence se fait. Au deuxième coup quelques oiseaux s’envolent, les autres reprennent tout doucement leur conversation interrompue. Nous craignons qu’elles ne s’envolent toutes avant que nous ayons suffisamment de lumière.
De longues minutes s’écoulent dans le brouhaha de ces centaines d’oiseaux qui se préparent pour la journée. Une fois de plus un coup de feu résonne depuis le voisinage. Silence total. Mais au deuxième c’est l’envol quasi général !















On fait ce qu’on peut avec le peu de lumière, maudissant les chasseurs ! Et dirent qu’ils accusent les photographes de déranger les animaux !!!
Heureusement quelques dizaines d’oiseaux sont restés en place. Mais à partir de là, les différentes familles décollent pour rejoindre les champs où elles se nourrissent la journée. Tous ces grands oiseaux s’envolent et nous survolent. On entend le bruit du battement de leurs ailes… c’est la preuve qu’elles ne nous voient pas, sinon elles nous éviteraient !
























































Nous restons jusqu’au dernier départ. Moments fabuleux ! Magique !
Le soleil se lève entre les nuages et enflamme le paysage automnal. Les roux, les ors flamboient ! C’est magnifique !









L’étang que nous visitons ce matin est rempli de canards chipeaux qui pour la plupart, paradent ! Autour d’eux : des foulques, des cormorans, des grèbes, d’autres canards, deux busards.

 Grive musicienne (Turdus philomelos)




Cygne tuberculé (Cygnus olor)






Canard chipeau (Anas strepera)














Mais les nuages ré-envahissent le ciel, le vent se lève et bientôt c’est l’averse ! Les éléments se déchaînent, les oiseaux rentrent la tête et, stoïques, attendent la fin de la tempête. Avec raison ! La pluie s’arrête, le vent se calme et les nuages se déchirent. Un bout de ciel bleu réapparaît.









 Grand cormoran (Phalacrocorax carbo)




 Busard des roseaux (Circus aeruginosus)











 Canard colvert (Anas platyrhynchos)

Foulque macroule (Fulica atra)

En fin de journée nous repartons à la rencontre des grues. Sur la Mer Rouge elles rentrent par centaines, striant le ciel orangé de leurs longues lignes sonores. Une fois de plus la magie opère et nous admirons le spectacle  de ces magnifiques oiseaux !






























 Grande aigrette (Egretta alba)





















 

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