10 janvier
La rivière, encaissée entre bois et
pierres, gonflée par les pluies de cet hiver trop doux, dégringole entre ses
berges moussues, rebondit sur les rochers, contourne l’arbre abattu pour
conduire inexorablement ses eaux vers la Meuse lointaine. Domaine du cincle plongeur qui
signe sa présence de tags de fientes sur les roches affleurant la surface de
l’eau, son chant continu m’apaise, me vide la tête.
Berce sphondyle (Heracleum sphondylium) en début de floraison!!!!!!
Viorne (Viburnum)
En cette saison dépouillée le bois
se livre à notre regard. Tout est calme. Très peu d’oiseaux. Ils préfèrent la
proximité des maisons et des mangeoires.
Heureusement, imperturbable à ces
considérations, le cincle continue à fréquenter sa rivière source de sa nourriture.
Chèvrefeuille des haies (Lonicera xylosteum)
Buse variable (Buteo buteo)
Noisetier : fleurs mâles
Il se perche sur un bois puis sur la
berge, ensuite sur une pierre, décolle, et de son vol rapide rase l’eau en
lançant son « trètt » caractéristique. Le merle d’eau se confond avec
son élément mais heureusement pour nous son plastron blanc le trahit parfois
ainsi que son petit mouvement de bascule.
Imperceptiblement le temps s’est
couvert. Déjà que le soleil bas de ce début janvier n’éclaire pas le fond de la
vallée, la lumière se fait de plus en plus pauvre. Et maintenant il pleut… cela
se complique.
Un rouge-gorge sautille dans le
roncier indifférent à l’averse. Le cincle file au ras de l’eau. Un troglodyte
farfouille de son fin bec le bord de la berge.
Rouge-gorge familier (Eryihacus rubecula)
La pluie crépite sur les feuilles de
ronces et sur le toit de l’abri dans lequel j’ai trouvé refuge.
Imperturbablement la rivière me berce de son chant… Sérénité et magie de
l’instant.
Il pleut à verse maintenant, Luc va être obligé de quitter son
affût. A-t-il eu l’occasion de photographier l’oiseau mythique de la
rivière ?
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