22 mars
Il est 6h15 quand nous pénétrons
dans le bois. La lune embrumée s’estompe doucement tandis que le jour se lève
rapidement. Les oiseaux s’égosillent dans les arbres. Il ne fait que 5° mais
heureusement il ne pleut pas. Le ciel est clair même si les nuages tentent de
l’envahir.
Nous progressons silencieusement
sur le chemin qui longe notre parcelle scrutant bois et fourrés encore bien
sombres. Au moment de franchir le ruisseau j’aperçois sur ma droite une biche
qui d’un bond le franchit aussi et s’enfuit rapidement sous le couvert. Je suis
toujours étonnée par le peu de bruit que font d’aussi massives bêtes !
Cette fois nous parcourons
notre part de forêt en tous sens. Nous avançons à pas de loup, observant le
bois tout autour de nous, tendant l’oreille, espérant détecter un mouvement…
Rien ! Pourtant de nombreuses traces de gibier dans la boue attestent de
leur nombreuse présence. Nous suivons parfois une coulée tracée au milieu des
fougères et des ronces par le passage répété des animaux. Plus loin, une vaste
étendue de sol labouré par des sangliers (une retournée) nous démontre une fois
de plus la présence des suidés. Mais toujours rien à voir. Nous circulons deux
heurs durant dans le calme du bois mais nous sommes déçus. Il n’est jamais
gai de rentrer bredouille ! Pourtant c’est la loi de la nature, tantôt
généreuse, tantôt parcimonieuse !
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