vendredi 17 mai 2013


9 mai

Voilà deux bonnes semaines que nous n’étions plus venus…. Comme la végétation a poussé !
 
 
 
 
 
 
 

La rivière gonflée par les orages de la semaine dégringole en rugissant vers la vallée. Les fleurs de notre dernière visite ont disparus dans le fouillis végétal et sont remplacées par les alliaires, les compagnons rouges, l’ail des ours, les cardamines, etc.…
 
Pissenlit (Taraxacum officinale)
 
Compagnon rouge (melandrium rubrum)
 
 
 
 
 
Bugle rampante(ajuga reptans)
 
 
 
 
 
 
Alliaire (Alliaria petiolata)
 
 
 
Ail des ours (Allicum ursinum)
 
 
Lierre terrestre (Glechoma hederacea)
 
Popoulage des marais (Caltha palustris)
 
 
 
Pétasite officinale (petasites hybridus)
 
 
Stellaire holostée (Stellaria holostea)
 
 
 
 
Lamier blanc (Lamium album)
 
 ... butiné par des bourdons
 
 
 
 
Petite sauterelle sur Pissenlit
 
Mouche de la saint Marc (Bibio marci)
 
Myosotis (myosotis arvensis)


Nous musardons le long du cours d’eau découvrant et admirant tous ces changements. Les pêcheurs nous saluent joyeusement, ils nous signalent le passage du martin pêcheur !  Il fait encore frais ce matin. Les papillons attendent un peu de chaleur pour sécher leurs ailes et s’envoler butiner.
 
Aurore (Anthocharis cardamines) recto
 
... verso (sur alliaire)
 
 
 
 
 
 
Cardamines des prés (Cardamines pratensis)
 
 
 
 
Piéride du navet (Pieris napi)
 
 
Consoude officinale (Symphytum officinale)
 
 
 
Escargot
 
Fraisier sauvage (Fragaria vesca)
 
Tircis (Pararge aegeria)
 
Chélidoine (Chelidonium majus)
 
Lamier pourpre (Lamium purpureum)
 
 
Bouton d'or (Ranunculus acris)
 
Pâquerette commune (Bellis perennis)
 
 
Au détour du chemin, une surprise ! Les oisons sont nés ! Quatre boules de duvet, très entourées par leurs parents, barbotent dans le courant. Ils flottent comme des bouchons sur ces eaux vives. Ils n’ont que quelques heures d’après nos amis pêcheurs, et ne resteront pas longtemps sur le site de leur naissance. La petite famille va, parait-il, entamer rapidement son périple vers la Meuse et disparaître à nos yeux pour la saison d’été ! C’est chaque année la même histoire. Elles nichent sur ce coin de rivière, sur le même îlot, et dès la naissance des oisons elles retournent sur le fleuve.
 
Bernaches du Canada (Branta canadensis)
 
 
 
 
Le nid vide
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L’ail des ours embaume le sous-bois, je m’y plonge avec délectation pour tenter quelques clichés !
Le nez dans les fleurs je découvre un autre monde, celui du « petit » : insectes, papillons, araignées…. Tous très afférés ou prenant le soleil selon le cas.

Ail des ours (Allium ursinum)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tétragnate étirée (Tetragnata extensa)
 
 
?????
 
Après-midi nous reprenons nos séances d’affût. Luc adossé à un arbre, au milieu de la végétation (des orties surtout ;0) !), camouflé sous son filet, a dans sa ligne de mire les deux troncs abattus au milieu de la rivière. Plus en amont, derrière un arbre, allongée au milieu de toutes sortes de plantes, je surveille de loin ces mêmes branches ainsi que les grosses pierres qui barrent la rivière de leur masse sur ma gauche. Les cincles s’y posent régulièrement.
Très vite nous découvrons un jeune cincle plus ou moins caché dans l’amas de branches et de feuilles qui recouvrent le pied de ces troncs.
 
Jeune Cincle plongeur (Cinclus cinclus)
 
 
 
 
 
Selon l’endroit où il se trouve, c’est Luc ou moi qui l’aperçoit. Je suis trop loin pour de bonnes photos mais si te tente de m’approcher je serai à découvert et l’oiseau s’envolera. Tant pis, j’ai au moins tout le bonheur de l’observer. Un des parents veille discrètement sur lui. Tout est calme.
 
 

Cane colvert (Anas platyrhynchos)
 
 
 
Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea)
 
 
 
 
Soudain, un autre adulte débouche du coude de la rivière, criant, chantant et se précipite sur l’autre parent. Tous deux s’envolent très rapidement. S’ensuit un ballet acrobatique époustouflant : les deux oiseaux volent à toute vitesse, passant au ras de nos tête, se poursuivant dans un babil incessant et mélodieux. L’un se pose sur la branche, l’autre lui fonce dessus, l’esquivant au dernier moment. Le manège dure quelques minutes. Ils repartent ensemble toujours aussi rapidement en chantant de plus belle. Quelle scène extraordinaire, déjà vue lors de notre dernier passage mais dont je ne me lasse pas. Les cincles tout à leurs amours ne prêtent plus attention à leur rejeton… une nouvelle nichée se prépare !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le jeune, impavide, étire ses ailes l’une après l’autre, baille, s’ébouriffe…. Quelques minutes plus tard le calme est revenu sur la rivière et chacun vaque à ses occupations.
 
 

 
 






Je me relève tant bien que mal et me blottis contre mon arbre pour tenter de voir si j’ai réussi quelques photos de ce moment fabuleux. Je suis fort loin pour de bonnes photos mais j’ai tout de même pu immortaliser ces joutes amoureuses. Luc quant à lui était un peu trop près et n’a souvent qu’un seul oiseau à la fois. Idéalement nous aurions du changer nos places…. Ce n’est pas grave, il nous reste un souvenir d’un moment hors du commun !


Le martin pêcheur passe, flèche bleue turquoise, qui file au ras de l’eau. Les aurores butinent les alliaires, une fauvette s’égosille perchée sur un buisson. Un pouillot véloce égraine ses « t’chip-t’chap », les nuages courent dans le ciel…. Qu’il fait bon d’être là au milieu de cette nature printanière !
 
Fauvette des jardins (Sylvia borin)
 
 
 



 
 

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