mercredi 14 novembre 2012


1er octobre  

Ce matin nous avons le son mais pas l’image. Brume n’est plus le terme exact, brouillard serait plus approprié !  Dans cet univers ouaté s’élèvent des raires rauques, puissants, lancinants. L’appel du rut. L’obsession de la reproduction.
 
 

En même temps, à quelques mètres de nous, un ragondin gronde sourdement, immobile, entre deux eaux. Il nous surveille, protégeant ses petits. Tentative d’intimidation.
 
 
Le soleil, boule de feu, apparaît à travers les arbres dans la brume qui s’effiloche au contact de ses rayons. Petit-à-petit la scène s’illumine. Des fumerolles dorées flottent légèrement sur l’eau.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Des milliers de toiles d’araignées, tissées entre les phragmites scintillent de mille feux. Superbe ! Si caractéristique de cette époque de l’année ! Dommage qu’il fasse si froid… 3° ! Et que le cerf ne sorte pas du bois.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ricot. Quelques brumes éparses voilent encore en partie les coulisses de l’étang.
 
 
 
Comme tous les matins le héron cendré, immobile, attend qu’un petit poisson passe à sa portée.  Une grande aigrette se pose souplement au sommet d’un chêne, trouve son équilibre et entame une toilette minutieuse. Un grand cormoran amerrit  au bout de l’étang.
 
Grande aigrette
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Grand cormoran juvénile (ventre blanc)
 
 
 
 
 
La Sous. Nous arrivons petit-à-petit à atteindre les 13° ! Au soleil, ça va mais à l’ombre la petite laine reste de rigueur. Sur l’étang tout est calme. Sur un banc de sable, en bord de roselière, foulques et chipeaux se toilettent. Une aigrette garzette pêche à grands pas dérangeant au passage une bécassine des marais qui y faisait la sieste. Un râle traverse le chenal avant de retrouver des congénères et de se disputer bruyamment. Un faucon survole le site. Vite. Trop vite !
 
 
Faucon hobereau
 
 
Deux aigrettes, grande et garzette, sont venues prendre la pose pour offrir aux photographes quelques clichés !
 
Colverts
 
Pendant que Luc s’occupe de ces belles dames, je parcoure le chemin d’accès à la chasse aux papillons, libellules, rainettes… Le soleil chauffe. Il fait enfin bon !
 
Tircis
 
 
 
 Aeschnée Mixte
 
 
Cuivré commun
 
Azuré commun
 
Rainette verte
 
 
Lézard des murailles
 
 
Epeire
 
Bédégards
 
Mégère
 
Sympétrum strié
 
Tandem de sympétrums striés
 
 
 
D’ailleurs elles sont à présents quatre les bécassines, à dormir d’un œil sous ses rayons bienfaisants.
 
En démarrant nous nous arrêtons aux Vigneaux. Un petit coup de jumelles pour voir si par le plus grand hasard nous verrions enfin le pygargue. Le grand étang respire le calme et la quiétude de ce milieu de journée mais … pas de rapace.
 
 
 
 
 
 
En fait, c’est après-midi nous partons à la découverte d’un chemin qui nous intrigue depuis longtemps. D’après la carte il devrait nous amener sur le bord d’un étang que nous voyons de loin quand nous somme devant l’allée à attendre le gibier. Le chemin longe une propriété privée entre brande et bosquets. Il serpente dans cette haute végétation et débouche sur le fameux étang qui nous intrigue. Nous nous rendons compte que depuis longtemps nous nous trompons et lui attribuons un nom qui n’est pas le sien.  Petite erreur sur la carte en notre possession et l’étang  Buret devient l’étang Perculeux…. Mais peu importe son petit nom, c’est un bel étang !
 
 
 
 
 
 
Sympetrum
 
Sur le chemin une minuscule grenouille tente d’échapper à mon appareil photo. Nous jouons un peu à cache-cache avant que je ne la laisse à ses occupations.
 
 
 
 
 
Sur gorgeat les mouettes pêchent.
 
 
 
 
 
 
 
Aux Epinettes, le balbu est toujours sur son piquet ! Etonnant ! En l’observant à la longue vue je remarque dans la prairie derrière lui, une biche suitée ! Elle trotte dans les hautes herbes, rejoignant rapidement le couvert. Ils sont suivis par un Busard Saint Martin femelle.
 
Balbuzard pêcheur
 
 
 
 
 
 
 
 
Biche et son faon de l'année (= biche suitée)
 
Busard St Martin
 
 
Nous continuons notre chemin et choisissons tous deux un poste d’affût différent. Pour ma part je retrouve la biche suitée de la veille. Allongée dans l’herbe je les observe de loin, trop loin pour une photo correcte mais je n’ai pas envie de troubler leur quiétude.
 
 
Luc, quant à lui, retrouve le cerf entraperçu hier aussi. Il assiste durant de longues minutes au brame, silencieux, de la bête, seule !!! Le cervidé semble épuisé...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Retour dans la nuit qui tombe. Les premiers raires montent dans le noir. Sur Gorgeat  on aperçoit vaguement un cerf et une biche mais il fait vraiment trop noir ! Pourtant la lune, encore ronde et toute dorée monte dans le ciel violet. Une lune rousse… j’adore !


 

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